En 2019, on a compté 40,3 millions de camions de plus de 3,5 tonnes enregistrés sur nos routes à péage. Ce chiffre est descendu à 39 millions en 2020, par suite de la pandémie, et il a atteint le chiffre record de 41,1 millions en 2021. Soit il n’y a jamais eu autant de poids-lourds sur nos routes, soit on a encore ajouté des portails de péage automatique dans le pays.
Chose curieuse : ces péages ont rapporté plus de 822 millions d’euros en 2021, de l’argent qui va aux régions en fonction des kilomètres parcourus sur leur réseau rspectif. Ce qui est curieux, c’est que la Flandre, région nettement plus petite en surface, reçoit 530 millions, contre 274 à la Wallonie, et le reste à Bruxelles, alors que les autoroutes wallonnes sont plus longues… mais aussi plus rares ! Et peut-être moins bien équipées en portails de prélèvement.
Quel rapport avec le voyage, me direz-vous ? C’est que cette manne revenant aux régions est destinée entièrement à l’amélioration du réseau routier. Et là, on peut dire qu’elle ne suffira pas, hélas. Nous venons de parcourir l’autoroute E411 de Namur à Virton et retour. L’état de cette autoroute est désastreux. Il y a sur ces 120 km des centaines de tronçons qui ont été refaits, sur 2, sur 5 ou sur 10 m de large, rendant le parcours franchement insupportable.
Les ingénieurs responsables de nos routes (j’en connais) déclarent que c’est dû aux fortes variations climatiques de notre pays. Il faudrait peut-être qu’ils aillent voir en Suisse, en Autriche, en Allemagne, et en France qui jouit de conditions hivernales en montagne et bien plus chaudes dans le Midi. Les routes françaises sont un exemple, en tout cas pour un Belge.
Tant que cette situation ne sera pas considérablement améliorée, notre pays restera montré du doigt comme le maillon faible de l’Europe, et nous n’en sommes pas fiers !
