Engagée dans un bras de fer avec la mairie de Paris, la plateforme caresse Anne Hidalgo, sa maire, dans le sens du poil en annonçant vouloir limiter automatiquement à 120 nuitées la location d’un hébergement dans la capitale française.
« Nous voulons installer sur notre plate-forme une limite automatique de 120 nuitées (le maximum légal) pour les 50.000 hôtes parisiens ». Il ajoute toutefois « S’ils ont des autorisations pour louer davantage – parce que ce sont des professionnels, qu’ils sont mutés pendant six mois, qu’ils ont un bail touristique … ils pourront décocher sur l’honneur cette limite automatique », explique au Parisien Emmanuel Marill, directeur France d’Airbnb
En cas de dépassement de la limite autorisée, AirBnb dénoncera les fraudeurs et enverra leurs coordonnées à la mairie de Paris « afin d’affiner les recherches de fraudes ». Pour le patron d’AirBnb France, « La balle est dans le camp de la ville de Paris. Nous discutons depuis des semaines. En cas d’accord, il nous faudra environ trois mois pour démarrer. »
Pour défendre son premier marché hors des USA, la plate forme avait déjà, en 2015, accepté de collecter la taxe de séjour pour calmer les autorités et les hôteliers parisiens très impactés par les attentas dans la capitale… L’annonce de la plate forme a été diversement commentée par les organisations hôtelières. Pour l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie (UMIH), « L’annonce d’Airbnb est une simple opération de communication pour s’acheter une bonne conduite ». Fermez le ban !