Ce nom doit rappeler bien des souvenirs aux lecteurs belges. C’est en effet celui d’une rubrique de potins, d’anecdotes, de prises de colère qui a sévi depuis très longtemps dans la presse belge. Elle a été créée fin des années 1970 dans un magazine aéronautique très sérieux qui s’appelait Aviastro.
L’idée du rédacteur en chef de l’époque était de valoriser ce qu’on appelle en journalisme (et imprimerie), la « 3e de couverture », cette dernière page que les annonceurs refusent, parce que personne ne la regarde. Du coup, cette page devenait celle préférée dans les agences de publicité car les lecteurs lisaient d’abord cette page.
« Overrun », dans le langage aéronautique, est la partie de l’aéroport entre la fin de la piste et les clôtures. Par extension, un avion qui déborde de son enveloppe d’atterrissage, se paye un « overrun ». Et c’est cela que Patrick Anspach, le rédacteur en chef, voulait publier : « Ce qu’on se racontait dans les cocktails et pas dans les magazines sérieux. » A la faillite d’Aviastro dans les années 1990, Anspach a repris son « Overrun » sous le bras et l’a publié toutes les semaines dans le très sérieux quotidien L’Echo de la Bourse.
Puis, plus tard, dans le mensuel Travel Express. Et aussi, épisodiquement, dans des lettres quotidiennes des congrès de l’Union professionnelle (belge) des agences de voyages (Upav). Et puis,… la pandémie et la disparition (temporaire ?) des magazines spécialisés ont mis fin à la rubrique.
Mais voilà Overrun de retour. Pas de pleines pages, bien sûr !, mais un petit clin d’œil. Chaque jour et là-bas, tout en bas de notre lettre. Eh oui, parfois, pour un sourire, il faut aller chercher… jusque dans la cave. Là où, tout-à-coup, on retrouve une bonne bouteille de vin oubliée. On ne vous dit pas le sourire !
A suivre dès demain ! Là-bas, tout en bas…