Yoshiro Mori. J’ai toujours été féministe. D’abord, parce que j’aime les femmes (c’est déjà une raison suffisante) et que j’aime leur compagnie (mes plus grands fous-rires ont eu lieu dans des aréopages entièrement féminins), mais aussi parce qu’encore aujourd’hui, il y a des injustices flagrantes dans la société, à commencer par les disparités de salaires. J’ai connu une mère de famille nombreuse qui a consacré toute sa vie à ses enfants et qui s’est trouvé toute démunie à la mort de son mari. Etudiant, je me souviens d’avoir manifesté en 1973 à Bruxelles pour la libération du Docteur Peers, incarcéré pour avoir reconnu avoir pratiqué des interruptions de grossesse. A ce titre, je frémis aujourd’hui de ce qui se passe aux Etats-Unis, mais c’est un autre sujet.
Ce féminisme a cependant été tempéré par des positions extrémistes et pour tout dire castratrices, de style « dolle mina » et aujourd’hui par les adeptes de « l’écriture inclusive » qui alourdit les phrases et rend la lecture inconfortable, alors que si l’on dit « les boulangers se lèvent tôt le matin », on a tous compris que « les boulangères aussi », que diable !
Et pourquoi, vous dis-je tout cela ? Simplement, parce que j’ai présidé dernièrement une réunion – je ne vous dirai évidemment pas laquelle – où une femme a désiré prendre la parole. Pas de soucis, généralement, les interventions prennent une minute ou deux. Après huit minutes, je lui ai demandé d’abréger. Réponse : « J’ai aussi le droit à la parole ! C’est parce que je suis une femme que vous voulez me censurer ? » Je l’ai mal pris : « Non, c’est parce que vous êtes trop longue et que vous nous emmerdez ! » Elle s’est tue. Sauf qu’une autre femme a pris le relais (pas sa défense !) sur une question hors-sujet. Re-interruption, re-tollé.
C’est alors que j’ai pensé à Yoshiro Mori. C’était le président du comité d’organisation des J.O de Tokyo reportés à 2021. Cet ancien Premier ministre, excusez du peu, a démissionné de ce poste le 12 février de la même année car il avait été accusé de propos sexistes. Lesquels ? Il avait critiqué les « interventions interminables » des femmes au sein de son comité. Et alors, si c’est un fait ? Dire « vous avez un bouton sur le nez » à une femme est peut-être déplacé, mais ce n’est pas un crime, tout de même.
Je suis membre d’un club (je ne vous dirai pas lequel non plus) qui se réunit tous les mois. Il n’y avait qu’une femme parmi les membres et l’ambiance était excellente. On en a élu une seconde (contre l’avis de la première) et ça a été le drame. Rivalités (on disait que ce n’était que les coqs), désir de s’imposer face aux hommes, formation de clans et, finalement, étiolement du club. Faites donc bien attention lorsque vous organisez quelque chose ou que vous mettez une nouvelle structure en place. Si on revendique la « parité », ce sera le bordel dès l’entame. Finalement, « entre hommes », ce n’est pas plus mal.
La citation du début
« Le paradis, c’est être assis à une terrasse un soir d’été et d’écouter le silence» (Alec Guinness)
Dessine-moi… un vélo !
Du temps où je fréquentais assidûment les milieux de la bande dessinée belge, j’étais lié à un immense talent, Franquin, auteur de Gaston (avec Jidéhem aux débuts), entre autres. Un soir, à « L’Eléphant Rose », tenu par un de ses anciens coloristes, que tout le monde appelait Fumifont, du nom d’un vague empereur asiatique à qui il ressemblait, il me dit : « Tiens, prends ce sous-verre et dessine-moi… un vélo ! ». On aurait dit du Saint-Exupéry ! Je me suis exécuté et il m’a dit : « Il ne roulera jamais ton engin ! » Et puis, il m’a expliqué pourquoi, centre de gravité, pédalier et tout ça. Puis, il a dessiné lui-même un vélo : « Tu vois, d’abord un parallélépipède, puis ici le guidon, là les roues… » et il m’a donné son esquisse. Mais il a gardé mon crobard : « Je garde ton chef d’œuvre et je vais le placer dans ma collection. » Il en avait des centaines ! Je me demande ce qu’ils sont devenus. Je demanderai à sa fille…
Torre j’adore !
J’ai un ami dans le monde de l’aviation qui est fou d’opéra. Je l’aime beaucoup, mais il a tendance à mélanger les genres. A plusieurs reprises, je l’ai entendu me parler de « Carmen de BizJet » !
Wokisme
Après de longues recherches, si j’ai bien compris, le wokisme est une idéologie qui vise à attaquer les idées progressistes (lisez « de gauche ») qui visent à défendre les minorités et la lutte contre les systèmes d’oppression. En réalité, quand apparaît un mot nouveau, on nous le sert un peu à tort et à travers et, finalement, on n’y comprend plus rien, moi en tout cas, plutôt benêt avec les modes. Dans ma cuisine, j’ai sorti mon wok, j’y ai mis tous mes restes et ma femme et moi, on s’est délectés. Est-ce pour autant du wokisme ? Auquel cas, je serais à la mode !!!
La citation de la fin
«Pourquoi, quand je rêve que je baise, je me réveille trop tôt ? Et pourquoi, quand je rêve que je pisse, je me réveille trop tard ?» (Laurent Baffie)
Une petite dernière ?
Un homme se confie à son copain.
– Il m’arrive un truc de dingue : chaque fois que j’éternue, j’attrape un orgasme.
– Dingue ! Et que prends-tu pour ça ?
– De la poudre à éternuer.
Patrick Anspach