Exploration du Monde. Quand j’étais adolescent à Luxembourg, ma mère m’offrait régulièrement pour mon anniversaire un abonnement à «Exploration du Monde». A l’époque, il n’y avait pas de bons documentaires (comme aujourd’hui ceux de la BBC) sur les pays à la télévision et mon beau-père préférait voir des films policiers en allemand ou «XY Aktenzeichen Ungelöst», une émission qui aidait la police à retrouver des criminels sur base de témoignages de téléspectateurs. Un ami à moi recevait le même cadeau, mais n’allait pas aux séances et préférait aller compter fleurette (et plus) à son «amoureuse». Après, il me demandait un résumé pour pouvoir en parler à ses parents.
Moi, en revanche, j’étais assidu. Je crois qu’il y avait six séances par an. Le soir, j’enfourchais donc ma bicyclette pour rejoindre le théâtre du boulevard de la Foire et j’assistais aux séances. Le rituel était immuable. Le conférencier venait faire une présentation sur scène, puis il s’asseyait dans un coin et commentait les images qu’il avait lui-même tournées. Et puis, applaudissements. Souvent, je regrettais de ne pas avoir d’argent pour acheter le livre de l’orateur et me le faire dédicacer. Me restent les souvenirs.
Tous les sujets n’étaient pas fascinants, mais il en fallait bien pour tous les goûts, non ? Et puis, peut-être que cinquante ans plus tard, ce qui me barbait me plairait. Mais une chose est sûre, cela m’a donné l’envie de voyager et même de rendre compte des déplacements, ce que j’ai fait, finalement, dans nombre de publications. Évidemment, je n’ai pas escaladé l’Everest, ni filmé les piranhas d’Amazonie (je laisse ça à Eric Valenne), ni dormi dans des huttes masaïs que les locaux laissent aux touristes, mais j’ai quand même réalisé de belles choses que je n’aurais jamais cru possibles quand j’avais quinze ans.
A l’époque, «Exploration du Monde» m’a fait rêver et je peux dire que j’ai dépassé mes rêves. Ce serait tellement beau si tout le monde pouvait en dire autant ! On m’a dit que, reprises par Philippe Soreil, les séances d’«Exploration du Monde» existent toujours. Je leur souhaite beaucoup de succès ; ils font œuvre utile. Si on accepte de se détacher des smartphones et jeux vidéo.
La citation du début
«Vers les années 1900, le célèbre pétomane azerbaïdjanais Ylvalfehr Illafeh pouvait, d’un seul pet, éteindre une bougie à une distance de cinq mètres. Et puis, on inventa la lumière électrique et il mourut dans la misère.» (François Cavanna)
Damned, un chantier !
Une fois de plus, ils ont ouvert un chantier dans ma rue. Heureusement, ils travaillent ! A 6 heures 45 du matin, ils commencent avec les perforeuses, histoire de réveiller tout le monde. Ensuite, ils s’arrêtent. Vers midi, ils reprennent pour déranger votre repas et votre sieste. A 3 heures, ils sont partis. Au bas mot, ils en ont pour six mois. C’est comme le RER en Belgique, source de rigolade – ou d’indignation, c’est selon – dont les plans datent de, quoi ?, vingt ans ? Ou plus ? En Chine, dès les débuts du Covid-19, ils ont construit un hôpital en dix jours. Faudra qu’on m’explique.
Liaisons coupées
Je voudrais signaler à tout le monde que, dans certaines circonstances, je ne réponds plus lorsque sonne mon téléphone : quand je prends mon bain, quand je vais là où le Roi va à pied, quand je lace mes souliers (marcher avec une chaussure et pas l’autre est très dangereux) ou quand je brosse mes dents. Et vous ? P.S. : Ma mère m’a répondu : «Je sais qu’à l’heure du repas, tu es toujours là.»
Tour de Wallonie
Bloqué par une course cycliste en Wallonie, j’ai pris mon mal en patience en regardant les coureurs. Bien avant les autres, il y avait «une échappée», comme on dit, avec deux sportifs, mais qui, curieusement, portaient leurs masques. Une demi-heure plus tard, je les ai revus au Carrefour : ils faisaient leurs courses !
La citation de la fin
«Ne pas toucher» doit être le truc le plus flippant à lire en braille. (Yves Bouüaert)
Une petite dernière ?
Deux amis sont dans un bar. L’un d’eux éternue et part vite en courant, les mains couvrant l’entrejambe. Cinq minutes plus tard, même scénario.
– Un problème ? lui demande son ami.
– Il y a un truc qui m’arrive: chaque fois que j’éternue, j’ai un orgasme.
– Ah ben, ça alors ! Et tu prends quelque chose pour ça ?
– Oui, de la poudre à éternuer…