Chère Brigitte! De toutes les vedettes de cinéma que j’ai rencontrées, notamment au Festival du Cinéma de Bruxelles, du temps où je travaillais pour Europe 1 (années 1970), j’ai toujours regretté un manque: Brigitte Bardot ! Charme, humour, beauté, intelligence, répartie, elle avait (et a toujours) tout pour elle. Mais mon père, lui, l’a bien connue.
En tout bien tout honneur, mais quand même. Dans les années 1950, peu après son mariage et ma naissance, il était représentant de la Sabena à Luxembourg. Les DC-3, puis les Convair, de la compagnie assuraient des liaisons entre Luxembourg et Bruxelles, Paris, Francfort et autres. Des droits aériens octroyés du fait que Luxair n’existait pas encore. Toutefois, Papa formait la nouvelle élite qui allait prendre les commandes de Luxair : les Sietzen, Breich et autres.
A cette époque, Brigitte Bardot était liée à Jean-Louis Trintignant qui faisait son service militaire dans les forces françaises stationnées en Allemagne, plus exactement à Trèves, près de la frontière luxembourgeoise. Tous les week-ends, Brigitte prenait un avion de la Sabena à Paris pour se rendre à Luxembourg. Pour l’amener à Trèves où se trouvait la caserne de Jean-Louis, mon père s’était «dévoué» et assurait la navette en voiture.
Plus tard, il m’en parlait en détail, profitant du déplacement pour voir les militaires américains également en Allemagne pour les inciter à prendre les long-courriers de Sabena à Bruxelles – via Luxembourg, donc – au lieu de la très bon marché Loftleidir (plus tard Icelandair) et son escale à Reykjavik. «Et de quoi discutiez-vous?» ai-je demandé à Papa. «De protection des animaux.» Déjà ! On peut dire que Bri-bri avait de la suite dans les idées…
Quelques années plus tard, alors que je devais déjeuner avec Willy Ancion, représentant d’UTA en Belgique, avant sa fusion avec Air France, celui-ci m’avertit qu’il aurait un peu de retard. La raison ? Un passager venant d’Afrique devait se rendre à Paris pour prendre un DC-10 d’UTA pour la Thaïlande. A l’époque, il y avait des vols entre Bruxelles et Paris et Willy avait décidé de porter assistance à «son» passager à l’escale belge. «Tu comprends, m’expliqua-t-il, c’est un excellent client et on ne peut pas se permettre que quelque chose dérape.».
Ces deux exemples sont ceux d’un autre siècle. Quand le service était une valeur prioritaire, dispensée par les grands patrons en premier. C’était le temps du «Que puis-je pour vous?» et pas du «Vous trouverez toutes les informations sur smartphone.» Je ne dis pas qu’il manque d’agents de voyages ou d’employés de comptoirs de compagnies qui ne se mettent pas en quatre pour aider les clients, mais ils se font de plus en plus rares: pas assez de personnel, surcharge de travail, collègues en burnout et j’en passe. Et puis, au siècle dernier, on avait Brigitte.
La citation du début
« Lutter contre la calvitie, c’est peigne perdu » (Bernard Philippart)
Petite annonce
Je cherche des personnes pour créer un club de lecture et boire du vin. Vous n’avez pas besoin de savoir lire.
Le pianiste danois
Il y a longtemps, je ne sais plus dans quel pays – aux États-Unis, je pense -, j’avais été invité avec des confrères à un concert. Arrive le maestro qui se met au piano et qui interprète de belle manière une pièce de Chopin. En entamant le deuxième morceau, on croit reconnaître qu’il dévie vers un autre thème, puis il ne retrouve plus les pages de sa partition et continue à jouer. C’est hilarant. Le pianiste était Victor Borge, un pianiste danois excellentissime doté d’un humour redoutable. Si vous vous ennuyez, allez le découvrir sur YouTube.
C’est lui qui disait: «A l’entracte, le président des Etats-unis est venu dans ma loge et j’étais très impressionné. Il était accompagné de body-gards des services secrets: je le sais, c’était écrit sur le revers de leur veston. Et alors, le président m’a dit: «Avez-vous une question?» Et comme il est le gars le plus puissant du monde, je lui ai demandé comment faisaient les mouches pour atterrir au plafond. Il ne savait même pas!»
La citation de la fin
«Neige artificielle pour les JO à Pékin. Coupe du monde de football qui se jouera dans des stades climatisés au milieu du désert au Qatar. Des avions volant à vide pour conserver leurs créneaux. Des milliardaires se pavanant dans l’Espace. Mais surtout triez vos déchets!» (Nicolas Matyjasik)
Une petite dernière ?
J’ai visité un asile psychiatrique et j’ai demandé au directeur :
– Comment pouvez-vous déterminer si une personne a besoin d’être internée ?
– Nous remplissons une baignoire avec de l’eau et nous leur offrons une petite cuillère, une tasse ou un seau, en leur demandant de vider la baignoire.
– Je vois… une personne normale aurait choisi le seau parce qu’il est bien plus gros, c’est bien cela ?
– Non. Une personne normale retirerait le bouchon de la baignoire… vous voulez une chambre avec ou sans fenêtre ?