Attention aux banquiers ! Pour assurer la relance, les banquiers nous conseillent d’investir en Bourse. Voyez-vous ça ! Il paraît que les Belges sont les champions de l’épargne qui ne leur rapporte rien ou, plus exactement, qui leur fait perdre de l’argent. Et alors ? Le risque est quand même moindre qu’en Bourse. Je lisais avec du recul des «conseils aux investisseurs» de la fin de l’année dernière où il était recommandé d’acheter des bitcoins ou des actions Netflix. Deux valeurs qui se sont effondrées entre-temps.
Si les Belges sont si méfiants, c’est parce qu’en 2008, on leur avait fait miroiter monts et merveilles avec les actions Fortis et puis ils ont tout perdu, avec, cerise sur le gâteau, un directeur général qui a eu le toupet de dire qu’il n’était pas «un banquier» ! Je voyais l’autre jour une pauvre victime des inondations en Wallonie se plaindre de n’avoir encore rien reçu des assurances (ça vous étonne ?), malgré les promesses. «Heureusement que j’avais gardé un peu de sous sur mon compte d’épargne», soupirait-il.
Un jour, mon chef d’agence bancaire m’a recommandé d’investir dans je ne sais plus quoi. Je lui ai répondu: «Si vous êtes si sûr de vous, pourquoi n’investiriez-vous pas la même somme sur vos fonds personnels à mes côtés ?» Il m’a dit qu’il n’en était pas question, qu’il n’avait pas les fonds et que sais-je. A quoi je lui ai répondu que s’il n’avait pas confiance dans sa propre banque et ses propres conseils, je ne voyais pas pourquoi je devrais me laisser séduire. Et on en est resté là. Plus que jamais, l’adage se vérifie: les conseilleurs ne sont pas les payeurs.
La citation du début
« Nous sommes dans une société où les pizzas arrivent plus vite que la police. » (Amid Faljaoui).
Ah, le bio !
Toujours à propos des «conseilleurs», je lisais dans Trends une interview de Daniel Guéguen qui a été le secrétaire général du lobby des agriculteurs européens aux institutions européennes: «On dit : le bio, c’est génial et tout ce qui est nouvelle technologie, c’est mal. La France a poussé les agriculteurs à produire du lait bio, ce qui a augmenté les coûts et réduit les rendements. Mais ce lait bio se vendant plus cher, les consommateurs ne suivent pas. Et les agriculteurs se trouvent Gros-Jean comme devant.»
Le rituel des soldes
Durant les soldes de janvier, je me promenais dans une rue commerçante et j’ai rencontré un copain qui lisait son journal dans le couloir. Il m’expliqua qu’il attendait sa femme qui faisait son choix à l’intérieur d’un magasin de vêtements. «Mais tu vas la voir apparaître, enchaîna-t-il, pour que je paye la note !» Quelques instants, plus tard, en effet, je l’entendis appeler: «Chéri !, j’hésite entre deux modèles, tu peux venir me donner ton avis ?» Il se leva et se tourna vers moi avec un grand clin d’œil: «Tu vois, c’était le prétexte version 2022 !»
Ecologie
J’ai décidé de me mettre au vert (non, pas «aux verres»). Le week-end dernier, j’ai commencé par des anguilles.
Le mot de la fin
«Les relations sexuelles après soixante ans, c’est excitant. On ne sait jamais si on va avoir un orgasme, une crampe ou une crise cardiaque.» (Philippe Darquennes)
Une petite dernière ?
– J’ai appelé ma fille Poilasouris !
– Poilasouris ? Quel drôle de nom !
– Tu as bien appelé la tienne Barbara !
