Incohérence à la belge. La Wallonie se réjouit que Google ait choisi Farciennes pour construire son nouveau data center. Personnellement, je ne sais pas si c’est une bonne nouvelle. Tout le monde sait que l’informatique est plus énergivore que les transports en général et l’aérien en particulier. Et dans ce secteur informatique, les centres de données consomment de l’électricité à une allure record. Si bien qu’Elia, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité a annoncé qu’une capacité de 300 MW serait disponible.
Et où va-t-on la trouver cette électricité ? Dans le nucléaire ? Non ! Le président du PS a déclaré il y a un peu plus d’une semaine que les centrales seront démantelées et que « le débat est clos » (ce que conteste le président des Libéraux). Simultanément, la France va en construire de nouvelles. Dans les usines à gaz ?
Non : il y a une quinzaine de jours, la ministre flamande de l’Environnement a refusé un projet de centrale à gaz de 795 MW en remplacement d’une centrale existante de 397 MW, malgré toutes les améliorations environnementales. Dans le charbon ? N’exagérons pas ; c’est le minerai le plus critiqué au monde et la COP 26 a suggéré de l’interdire, ce qu’a refusé l’Australie et que continuera à exploiter la Chine quoi qu’elle promette.
Dans le même temps, les associations de défense des intérêts des automobilistes, telle Touring, prédisent qu’il n’y aura pas assez de potentiel électrique pour faire face à la nouvelle demande (quant aux bornes de rechargement, n’en parlons pas, l’imprévision est de mise). Quelles sont alors les solutions ? Les Ecolos évoquent les éoliennes et les panneaux solaires. C’est confondant de bêtise. Attendons que le président d’Ecolo avec sa voiture électrique tombe un jour en panne dans un embouteillage sur une autoroute enneigée et on en reparlera.
Toujours les Belges
« Quand tu vas à Paris, tu deviens parisien. Quand tu vas à Londres, tu deviens londonien. Quand tu vas à Bruxelles, tu restes toi-même. » (Eric-Emmanuel Schmitt)
Le panier de la ménagère
On y trouve de tout dans ce panier : des frigos, de l’électricité, de l’eau courante, des meubles, des restaurants et j’en passe. Comme chacun sait, il sert à calculer l’index qui adapte les salaires, les pensions, etc. Je ne sais pas qui détermine ce qu’on y met, mais je suis sûr que le responsable doit se lever le matin en se disant : « Tiens, aujourd’hui, je vais retirer l’abonnement au banc solaire et ajouter le pommeau de douche. » Ou alors, après une soirée arrosée : « Je vais ajouter la bière sans alcool et retirer le téléphone fixe sans fil » (s’il est sans fil, il n’est pas fixe, si ? Enfin, soit…). S’ajoutent, depuis peu les pneus hiver (pose et stockage, mais pas les pneus été ?), la pension pour animaux (je suppose qu’il s’agit de l’hôtel, pas d’une rente mensuelle), le parapluie et – très important en Belgique, surtout en cette saison – les lunettes de soleil.
Ceux qui ne raccrochent pas
Il y a des correspondants au téléphone qui m’insupportent, parce qu’ils n’ont jamais fini de converser. Alors, cela donne :
– OK, donc à demain et comme on a dit.
– Comme on a dit et amitiés à ta femme.
– Je n’y manquerai pas.
– Elle va bien ?
Et c’est reparti pour un tour. Ou bien :
– Donc, tu me rappelles pour les détails ?
-Sans faute
– Oui, même avec !
– Pardon ?
– Tu peux m’envoyer ton message avec des fautes, si tu veux, hahaha !
– Ah oui, très drôle.
– Parce que, de mon temps, on faisait encore des dictées, tu vois.
– Oui, oui, moi aussi. Bon, je te laisse.
– Parce qu’aujourd’hui, les jeunes…
Moi, dans ces cas-là, j’ai un truc. Je dis: « Allo, je ne t’entends plus ! Allo, tu es dans ta voiture ? » et je raccroche en espérant qu’il ne va pas me rappeler pour la connerie qu’il développait. Parfois, si…
Absence
« Je ne peux pas quitter ma femme, elle n’est jamais là. » (Bruno Graziani – photographe)
Une petite dernière ?
– Chérie, quand le confinement sera fini, qu’est-ce qui te ferait plaisir ?
– Partir seule !
