Ah, ces grands malades ! La Belgique envisage d’être plus stricte avec les malades de longue durée qui émargent à la sécurité sociale depuis fort longtemps. Notamment en les obligeant à accepter des boulots compatibles avec leur état de santé. Et si cela ne leur convient pas, il y aura des sanctions financières à la clé. On imagine que le sujet fait débat. Pauvres malades qui souffrent déjà et à qui on imposerait de nouvelles contraintes !
Moi, je connais une malade de longue durée qui en avait assez de travailler et qui, avec la complicité de son médecin traitant, n’est plus en état, soi-disant, de se rendre au boulot. En ce moment, elle fait du ski en France et, à la Noël, elle a programmé d’aller visiter l’Exposition universelle de Dubaï. Je discutais du sujet avec un ami syndicaliste (oui, j’ai ça aussi, mais c’est comme les poissons volants, ce n’est pas la majorité de l’espèce) et je me plaignais du fait que les « vrais travailleurs » devaient payer pour ceux qui prétextent à tort des maux de tête interminables.
A quoi il m’a répondu en toute candeur: « Non, le mal de tête, c’est dépassé. Maintenant, on conseille d’invoquer la fibromyalgie. C’est une maladie indétectable – d’où son intérêt – et on ne peut que se baser sur les témoignages de ceux qui en sont atteints : douleurs chroniques pendant des années, troubles du sommeil, fatigues permanentes, etc.» A part le fait qu’on a trouvé une maladie pour laquelle aucun médecin-conseil n’oserait avancer le contraire, ce qui me chagrine le plus est que ceux qui sont vraiment atteints par la maladie risquent désormais d’être soupçonnés de fumisterie.
De circonstance
« Être dans le vent est une ambition de feuille morte. » (Gustave Thibon)
Pour les linguistes
– Si on attrape des «bleus» dans sa voiture, c’est qu’on a fait un escart de conduite.
– Quant à la faute de français, c’est un escart de langage.
(Je suis assez content de celles-là)
A méditer
Contrairement à ce que certains pourraient croire, l’ouverture d’esprit n’est pas une fracture du crâne. En fait, l’esprit est comme un parachute : il fonctionne mieux quand il est ouvert.
En passant…
« J’ai reconnu le bonheur au bruit qu’il faisait en partant. » (Guy de Maupassant)
Une petite dernière ?
Un émigré turc se présente à un poste-frontière de l’Union européenne.
– Je voudrais m’installer en Europe et y poursuivre mes activités.
– Pourquoi ? Vous n’avez pas eu de bonnes études à Ankara ?
– On ne peut pas se plaindre.
– Vous n’avez pas de travail enthousiasmant ?
– On ne peut pas se plaindre.
– Vous avez des difficultés pour entretenir votre famille ?
– On ne peut pas se plaindre.
– Mais alors, pourquoi ? Vous vivez plutôt bien !
– Oui, mais… on ne peut pas se plaindre !