Michael O’Leary présentait lundi dernier les résultats trimestriels de sa compagnie. Selon l’agence Reuters, à la question de certains journalistes concernant des rumeurs de nombreux départs de pilotes, le toujours surprenant patron de Ryanair n’ pas hésité à dire qu’il était prêt à affronter des mouvements de grève à Pâques.
Il a qualifié de « risibles » les demandes des pilotes d’aligner leurs conditions de travail sur celles des autres compagnies. O’Leary prétend qu’il ne dérogera pas à son modèle, et qu’il ne peut en aucun cas s’aligner sur les compagnies traditionnelles. Mais apparemment ce n’est pas vraiment ce que demandent ses pilotes : ils veulent un alignement sur les conditions des autres compagnies low-cost.
O’Leary joue un jeu dangereux : la demande de pilotes excède de plus en plus l’offre. Airbus vient encore de prévoir que les besoins en avions nouveaux d’ici à 2050 seront de quelques 20.000 avions ! Même en tenant compte des appareils qui seront mis à la retraite, et sachant qu’il faut au moins 6 équipages par avion, il faudra nécessairement beaucoup de pilotes à l’avenir, et la concurrence pèsera lourd dans le modèle économique des compagnies aériennes.
Jusqu’ici, O’Leary a presque toujours été gagnant, mais cela pourrait bien changer…