Le mois d’octobre n’a jamais eu bonne presse auprès des investisseurs boursiers. Normal, en octobre 1929, avait lieu le plus grand krach de tous les temps. Octobre 1987 n’était pas triste non plus. Quant à octobre 2008, il marquait le début de la crise financière dans laquelle nous sommes encore en train de nous débattre.
Revoilà que ce mois d’octobre 2018, qui n’est pourtant pas encore terminé, fait déjà parler de lui. En mal évidemment. Jusqu’ici, on pourrait se dire que cela ne concerne que les investisseurs en Bourse, mais tout de même. De fait, la Bourse de New York a été fortement chahutée ce mercredi.
Le résultat est simple: l’indice S&P 500 a maintenant effacé tous ses gains depuis le début de l’année. Quant à l’indice Nasdaq, celui qui mesure les valeurs technologiques, il a expérimenté sa pire séance depuis le mois d’août 2011. La faute à qui tous ces remous boursiers ? En bonne partie, à un seul homme: Donald Trump.
James Cramer, l’animateur vedette de la chaine de télévision américaine CNBC, une chaine d’informations boursières en continu, estime que le Président américain, avec ses Tweets, sa guerre commerciale avec la Chine qui n’en finit pas, et ses attaques répétées contre sa propre banque centrale, a fini par miner le moral des investisseurs. Ces investisseurs commencent en effet à voir les dégâts économiques causés par cette guerre commerciale.
« Cette semaine ne redorera pas la réputation du mois d’octobre auprès des boursiers »
La croissance mondiale ralentit, et la Chine qui a déjà pas de difficultés à résoudre, se retrouve en difficulté à cause de cette guerre des droits de douane. Et quand la deuxième puissance économique mondiale ne va pas bien, forcément, le reste du monde ne va pas bien non plus. Quant à l’Europe, c’est l’Italie et son bras de fer avec la Commission européenne qui ne réjouit pas les investisseurs.
Si on ajoute à cela les négociations qui s’enlisent autour du Brexit, vous avez un cocktail détonant qui finit par miner le moral des plus optimistes. Au final, les uns diront qu’il faut rester prudent et rester hors de la Bourse, le temps de voir plus clair. Notamment après les élections américaines de mi-novembre.
D’autres, qui n’ont pas froid aux yeux, disent que dans cette vente massive des actions, toutes les valeurs ont été matraquées sans faire aucune distinction. Comme souvent, ces mêmes optimistes préconisent de regarder de près les bonnes valeurs qui ont été injustement matraquées pour les acheter à un prix soldé. Plus facile à dire qu’à faire si on n’a pas un peu d’expérience, et une belle résistance au stress. En attendant, cette semaine ne redorera pas la réputation du mois d’octobre auprès des boursiers.