C’est un grand jour pour PagTour, désormais disponible également en néerlandais. Nous espérons ainsi répondre aux souhaits de nos lecteurs néerlandophones, dont nous estimons la proportion actuelle à quelque 20%. Et, si possible, en séduire de nouveaux !
Pour ce faire, il suffit d’aller sur le site https://pagtour.info/ et de cliquer sur le drapeau NL dans la barre de menu. (photo)
Une telle offre n’aurait pas été possible plut tôt. Que ne nous sommes-nous gaussés des traductions automatiques ridicules que Google proposait jusqu’ici ! Mais force est de constater que la dernière version du système, dont nous avons découvert l’existence presque par hasard, approche la perfection.
Nous disons bien : approche. N’espérez pas que la traduction en néerlandais soit toujours exempte de l’une ou l’autre incongruité. En particulier si l’original est un peu trop « littéraire »…
Trois quarts de siècle de recherche
La recherche sur la traduction automatique a démarré il y a trois quarts de siècle, juste après la seconde guerre mondiale, avec des débuts difficiles, balbutiant durant plusieurs décennies. L’un des premiers à formaliser l’idée semble être Andrew Booth, un chercheur britannique, dès 1946.
Il faudra attendre plus de vingt ans pour que le gouvernement américain crée, en 1968, la société Systran (System Translation, un sigle qui rime avec Fortran, Formula Translator, le langage de programmation inventé dans les années 1950). On se résout à comprendre le sens d’un document, même avec une version imparfaite, voire syntaxiquement fausse.
Ce ne sera pourtant que trente ans plus tard que le marché de la traduction — dynamisé notamment par les institutions européennes, qui emploient pas moins de 1700 traducteurs — s’ouvrira aux entreprises, avec des performances suffisantes pour obtenir de bons résultats dans les traductions de documents techniques et un résultat final publiable, quoique au prix d’une intervention humaine pour la mise en forme.
Google, entre-temps n’a cessé de perfectionner son propre système
D’autres traducteurs sont apparus sur le marché, dont DeepL est sans doute le plus abouti, plus précis et plus nuancé. Mais Google, entre-temps, n’est pas resté inactif et n’a cessé de perfectionner son propre système, basé sur la statistique — une technique déjà initiée dans les années 1990, notamment par IBM — qui consiste à utiliser les traductions déjà réalisées et enregistrées dans des bases de données.
Il existe aujourd’hui quantité de petits traducteurs de poche, bien pratiques en voyage, à moins de 150 €… Ils permettent déjà de faciliter la compréhension entre touristes et locaux. Pourquoi PagTour se serait-il privé d’un outil qui lui permette d’être mieux compris par plus de la moitié des professionnels du tourisme en Belgique ?
C’est en tous cas notre façon de remercier de leur fidélité tous nos lecteurs — en particulier néerlandophones qui faisaient jusqu’ici l’effort de nous lire en français — de nous être restés fidèles durant cette difficile période de confinement, pendant que PagTour restait, lui, fidèle à sa mission d’information critique.
Bonne lecture !