Nous vivons dans un monde tragi-comique

© REUTERS/Toby Melville

La panne mondiale de Facebook et le report de la date du Brexit nous rappellent que nous vivons dans un monde tragi-comique.

Nous vivons dans un monde tragi-comique. Ceux qui en douteraient n’ont qu’à regarder les deux informations qui ont été les plus suivies cette semaine : le Brexit et la panne géante de Facebook, WhatsApp et Instagram.

Le Brexit, la meilleure expression pour désigner ce qui se passe aujourd’hui n’est pas très jolie, mais c’est : What The Fuck ? L’expression n’est pas de moi, mais d’un commentateur financier parisien bien connu.

En effet, les parlementaires britanniques ont voté d’une courte tête une demande de report du Brexit, mais pour faire quoi ? Personne aujourd’hui ne le sait. Theresa May n’a aucune nouvelle idée à proposer pour débloquer la situation.

Du côté de son parti, ce n’est guère mieux, et du côté de l’opposition travailliste, c’est le flou artistique. C’est tragi-comique, car derrière ces clowneries, il y a à l’avenir d’un pays qui se joue et un impact sur d’autres, notamment la Belgique.

 L’autre nouvelle tragi-comique, c’est la panne survenue sur le premier réseau social mondial. Entre mercredi soir et jeudi matin, les fonctionnalités des 3 applications les plus utilisées au monde étaient en panne.
Les usagers de Facebook, Instagram et WhatsApp ont été privés totalement ou partiellement de plusieurs fonctionnalités. Personne ne connait la raison de cette panne, mais ce ne serait pas une cyberattaque.
Je dis que c’est tragi-comique, car il ne s’agit pas d’une panne d’électricité ou de gaz, mais juste d’un réseau social. Bref, rien de vital. Un quotidien de la Silicon Valley a même osé titrer ironiquement : « Facebook est en panne. Le monde survivra-t-il ? »
Évidemment que oui, et certains usagers se sont d’ailleurs amusés de leur propre dépendance à ces réseaux sociaux, et puis, d’autres ont avoué s’ennuyer au… travail en raison de cette panne. D’autres, plus lucides, ont expliqué qu’ils en ont profité pour passer du temps avec leur famille.
C’est là que je me suis dit que cette panne était une bénédiction, un signal. Comme les gens sont accrocs aux réseaux sociaux, que certains qualifient d’asociaux, il faudrait que la panne soit obligatoire à certaines heures pour permettre aux gens de passer enfin du temps de qualité en famille ou avec leurs proches. Ce serait comme une sorte de cure de détox numérique obligatoire.

Si on prend la peine de les décortiquer, ces deux informations sont en réalité tragi-comiques, car elles sont le reflet d’une certaine frivolité de notre époque.

1 COMMENTAIRE

  1. Cette dépendance à ces réseaux sociaux ne cesse de m’étonner… Car je ne connais pas ce problème: après un essai de 3 semaines en 2010, j’ai clôturé mon compte Facebook en l’ai plus jamais utilisé depuis.
    Instagram: je ne ressens même pas le besoin d’essayer. J’utilise uniquement Whatsapp, et encore principalement pour le travail. En dehors du boulot, je n’utilise Whatsapp que 1 a 2 fois par semaine, donc je pourrais très bien m’en passer.
    Cela va paraître inconcevable pour certains: je suis très heureux ainsi !

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