Au travers d’une série de 3 articles, nous avons d’abord voulu expérimenter et confirmer le parcours du combattant que représente un voyage un avion en cette période de pandémie.
3 aéroports, en plus de celui de Bruxelles ont été visités : Francfort, Kiev Borispol, et Munich. Nous voulons vous faire re-découvrir un pays toujours à la recherche de sa Liberté : l’Ukraine et sa capitale Kiev. Et décrire un lieu de mémoire tristement célèbre mais nécessaire à conserver: Tchernobyl !
Procédons dans l’ordre: UN VOYAGE ESSENTIEL!
Nous vous rassurons de suite, l’occasion faisant le larron, j’étais invité par un ami à découvrir son pays d’adoption, et donc me voilà parti dans le parcours du combattant des formalités imposées pour un voyage « essentiel ».
Une simple visite, dans mon cas, nécessitait un « ordre de mission » officiel(1er document) précisant le but du voyage : un article sur l’impact de la pandémie dans un pays hors Schengen : l’Ukraine.
Deuxième document: une déclaration sur l’honneur, dûment signée, qui confirmera l’utilité de votre voyage.
3ème document: un BTA, Business Travel Abroad, à remplir en ligne par le donneur d’ordre, qui recevra en retour un numéro d’attribution que le voyageur devra rappeler sur son PLF, Passenger Locator Form, à remplir en ligne, 48 heures avant de revenir sur le territoire national.
(4ème document).
Les 5ème et 6ème documents: les certificats PCR, négatifs obligatoirement, qui doivent être datés de moins de 48 heures avant le départ et pour le retour. À Bruxelles National les prix varient en fonction de l’urgence. Pour un résultat dans les 4 heures : 135 euros. À Kiev, pour un résultat dans les 12 heures : 65 euros.
Ces documents ont-ils été contrôlés et quand ?
Vers Kiev via Francfort, au départ de Bruxelles mon test PCR et ma déclaration sur l’honneur me furent demandés à l’enregistrement des bagages, et à l’embarquement. En transit à Francfort, contrôle du passeport et test covid. À Kiev, passeport, test PCR et assurance spéciale covid (7ème document), dont coût 25 euros pour 7 jours.
Pour le retour vers Bruxelles via Munich, un vrai contrôle a eu lieu avant l’embarquement, exigeant passeport à nouveau, test PCR de moins de 48 h, la déclaration, et le formulaire PLF (voir ci-dessus).
Notre questionnement résidait dans le fait que notre QR code du document PLF n’avait pas été scanné en rentrant dans la zone Schengen, et donc à Bruxelles aucun autre contrôle n’a été effectué à l’arrivée. Nous avons accosté la Police des Frontières sur le sujet, qui a simplement répondu que nous étions en règle.
Mon scepticisme allait grandissant
Une série de panneaux invitait les passagers de se faire tester au retour d’une zone rouge. Par prudence, nous nous rendons à ce centre situé à droite après le contrôle douanier. Impressionnant par sa longueur, nous étions « seul »!, à 21h45…
Nous montrons notre certificat négatif, et à notre grand étonnement, il nous fut répondu que ce document n’était pas valable en Belgique, et qu’il fallait repasser le test. Gratuit pour les résidents belges avec couverture assurance maladie (mutualités), nous avons obtempéré à l’injonction.
Le lendemain, mon smartphone se réveille, et en ligne, une charmante voix qui me demande si je reviens d’Ukraine ? Me précisant que je dois me faire tester ! Je confirme que l’opération a été faite 2 fois en 3 jours. Réponse : « Tout est en ordre alors, avec un autre test obligatoire 7 jours plus tard ».
Conclusion :
Un manque évident de coordination. Un système de tracing ou tracking défaillant. Les passagers ne pouvant remplir leur document PLF par voie électronique, doivent le faire de manière manuscrite. Nous nous permettons de douter sur l’efficacité du suivi de ces documents.
Et donc le système mis en place ressemble à une passoire. Patience et persévérance, en attendant l’introduction et la mise en place d’un passeport sanitaire, peu importe la couleur.
Vaccination oui, test PCR oui, le tout combiné oui: Mais laissez-nous voyager !!!