C’est le jour même de la « fête de la République » en Tunisie, 62ème anniversaire de la proclamation de l’indépendance du pays, que son premier président élu démocratiquement, Caïd Beji Essebsi, est décédé, hier, à l’âge de 92 ans. Il avait été hospitalisé mercredi pour un problème de santé consécutif, selon son fils, au sérieux malaise qui l’avait frappé le 27 juin dernier, jour de l’attentat de l’avenue Bourguiba à Tunis, revendiqué par Daesh, qui avait causé la mort d’un policier.
Une figure centrale
Plusieurs fois ministre après l’indépendance en 1956, président de l’Assemblée nationale de 1989 à 1991 sous Ben Ali, il était devenu une figure centrale pour gérer la transition après la chute de ce dernier en 2011. Il avait fondé son propre parti, Nidaa Tounès en 2012, et avait été élu président de la République, en 2014.
Sa disparition survient alors que le pays se prépare aux prochaines élections législatives, prévues pour le 13 octobre, suivies six semaines plus tard par l’élection d’un nouveau chef de l’Etat [lire PagTour du 28 juin].
C’est le président du Parlement tunisien, Mohamed Ennaceur, qui assurera l’interim de la fonction présidentielle durant quarante-cinq à quatre-vingt-dix jours, de sorte que l’élection présidentielle, initialement prévue le 17 novembre, devrait être avancée.
[Avec Le Monde]