L’effort est gigantesque et à ce jour unique en Belgique pour une ville de la taille de l’entité de Mons avec ses quelque 100.000 habitants ! Le chef-lieu de la province du Hainaut, sur ses caisses propres (certes via l’emprunt !), a décidé ce jeudi de faire un effort inédit pour soutenir, à l’échelle de toute son entité, ses quelque 450 cafés, hôtels, restaurants et salles de sport mais aussi un millier d’autres commerces qui, confinement oblige, ont vu leur chiffre d’affaires dramatiquement s’effondrer depuis la mi-mars dernier.
8 M€ par l’emprunt
Globalement, cette mesure de soutien exceptionnelle mobilisera un peu plus de 8 millions d’euros que la ville va chercher, avec la bienveillante autorisation de la tutelle régionale, sur ses….budgets extraordinaires (travaux) de 2019.
En clair, la ville avait prévu d’investir 21 M€ dans l’immobilier, routes etc ….en 2019 mais n’a finalement utilisé sur ce budget extraordinaire que 13 M€ !
La masse excédentaire de 8 millions –en réalité, répétons-le, une capacité d’emprunt- est donc fort opportunément réaffectée vers le sauvetage de l’Horeca et des commerces locaux.
Des aides de 5.000 à 7.500 €
Très concrètement pour l’Horeca, l’aide, ENTIEREMENT DEFISCALISEE, sera de 7.500 € cash pour les quelques 450 cafés, restaurants, hôtels et salles de sport répertoriés sur l’entité.
Les autres commerçants, à l’exception de ceux qui ont continué à fonctionner quasi normalement (la grande distribution, les pharmacies , …), seront crédités d’une aide défiscalisée de 5.000 €.
Ces demandes d’aides, avec évidemment quelques conditions sociales et économiques à rentrer préalablement (prouver d’une activité réelle avant le 12mars, un bilan qui n’excède pas les 10 M€, rentrer dans les 127 codes NACE identifiés, être en ordre de cotisations sociales, TVA,…..) seront introduites via une plate-forme informatique dédiée entre le 2 et le 30 juin prochains.
Disponible le 1er juillet
La liquidation des aides est annoncée à partir du 1er juillet prochain, soit après les vérifications d’usage effectuées durant le mois de juin.
« A ce jour, Mons est la première et l’unique ville du pays à prendre une mesure de cette nature et de cette ampleur » assure Nicolas Martin, son bourgmestre socialiste.
Reste à voir si ce plan de soutien financier, aussi massif soit-il, mais aussi les conditions de réouverture de l’Horeca à ce jour toujours inconnues, suffiront à relancer cafés et restaurants de Mons mais aussi de tout le pays.
Qui aura vraiment envie de passer une ou deux heures à table séparé des autres convives par des plaques de plexiglass ?