MICE à Bruxelles: abandon discret du projet NEO 2

L’info est passée inaperçue, c’est par hasard que nous tombons sur un Communiqué de Presse de la Ville de Bruxelles : le projet NEO 2 est enterré !

On se souvient de toutes les difficultés que ce projet a suscitées : il fallait faire de la place sur le territoire de la Ville (or à cet endroit, elle jouxte la Région flamande), et par conséquent il fallait démolir le stade Roi Baudouin, déménager Mini-Europe, démolir Océade et le Trade Mart, enfin tout raser pour construire un très grand centre de congrès, un centre commercial, un hôtel de 250 chambres.

Dix ans plus tard, rien n’avait vraiment bougé, sauf le passage de NEO à NEO 2, le projet s’était réduit au seul centre de congrès et à l’hôtel. Et maintenant on nous annonce en catimini que c’est fini.

Faut-il s’en plaindre ?

Bruxelles restera la seule grande ville européenne à ne disposer que de 1960 places en auditorium, alors que la ville prétend toujours à la première place européenne en matière de congrès.

On sait que les critères pour être un « congrès » sont différents d’une étude statistique à l’autre… Il est évident que les grandes métropoles nous dépassent largement, mais si l’on compte toutes les réunions dues à l’UE et à l’OTAN, toutes celles dues au bon millier d’associations ayant leur siège à Bruxelles (notamment pour des raisons de lobbying), alors oui, on peut penser que Bruxelles est N° 1, pour les « petits » meetings en tout cas.

Ce qui est surtout très étonnant dans cette décision d’enterrer le projet, c’est la raison invoquée : le projet n’a plus de sens dans le contexte de pandémie que nous vivons, puisque le centre de congrès et l’hôtel risquent d’être toujours vides…

Aux yeux des décideurs, la pandémie sera donc éternelle. Nous croyons plutôt que l’occasion était belle, que l’excuse était bonne pour mettre fin à un projet qui dès le départ était assez bancal.

Rappelons pourtant que le MICE représente 20.000 emplois directs et surtout indirects en Région Bruxelloise ! Nous nous rangerons donc à l’avis du bourgmestre Philippe Close : « Nous devons redéfinir notre stratégie MICE ensemble avec les différents acteurs du secteur. ». Ça nous paraît évident. Et nous attendrons donc le début d’une nouvelle concertation… pas trop longtemps si possible.

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