S’il fallait souligner un élément important sur le plan de l’économie mondiale, c’est le maintien de la suprématie des États-Unis. Le monde entier à beau critiquer Donald Trump et sa politique, il n’y a rien à faire, les États-Unis restent les États-Unis.
Il n’y a qu’à regarder le dollar, il a progressé contre toutes les devises, que ce soit l’euro, le yen japonais ou la livre sterling. Aujourd’hui, le dollar est roi sur le marché des changes. Les commentateurs boursiers parlent même du roi-dollar. Mais d’où le billet vert tient-il cette forme olympique?
Il est difficile d’épingler tous les éléments qui ont pu jouer en sa faveur, mais il y a certainement le fait que les taux d’intérêt sont plus élevés aux États-Unis qu’en Europe par exemple. Or, les investisseurs sont attirés par les rendements, ils vont donc se réfugier chez le plus offrant, et ils y vont d’autant plus volontiers que la croissance économique américaine reste robuste avec un taux de chômage à un plus bas historique.
Autrement dit, les spécialistes ont beau rappeler que les arbres ne grimpent pas jusqu’au ciel, que les États-Unis ont déjà enregistré un cycle de hausse qui dure depuis maintenant dix ans, là aussi, rien à faire, les investisseurs pensent que ce cycle n’est pas encore terminé. Ainsi, ils mettent leurs actifs financiers en dollars, et c’est ce qui explique aujourd’hui cette domination du dollar sur les autres monnaies
Sur le plan boursier, c’est la fête aussi depuis le début de l’année. S’il est vrai que la fin de l’année 2018 était exécrable sur la plan boursier, cette même Bourse a totalement effacé les pertes de 2018 sur 3 mois. Un exploit qui doit d’ailleurs faire enrager ceux et celles qui ont quitté précipitamment la Bourse fin de l’année dernière…
Un autre élément de la domination des États-Unis, c’est le pétrole, et aujourd’hui les États-Unis ne dépendent plus de l’or noir du Moyen-Orient grâce à leurs propres réserves. Même quand Trump se braque, à nouveau, sur l’Iran en lui interdisant, comme il le fait, d’exporter la moindre goutte, le cours du pétrole ne réagit pas trop à la hausse. Pourquoi ?
Parce que si Trump se montre aussi dur envers les Iraniens, c’est parce qu’il écoute son allié saoudien qui veut mettre à genoux son ennemi juré : l’Iran. Sans le dire officiellement, les Saoudiens se sont engagés envers Donald Trump à ouvrir les vannes pour éviter que le prix du pétrole s’enflamme. Et pour le moment, cela fonctionne ! Il faut dire que la « driving season » arrive, c’est la période de l’année où les Américains partent en vacances et traversent le pays. Ce n’est donc vraiment pas le moment de voir le prix de l’essence grimper surtout avant les élections de 2020 !
Oui, Donald Trump a beau être critiqué, il est et reste à la tête de la plus puissante économie du monde. La belle forme du dollar est là pour l’attester. Quant au pétrole, il reste une arme redoutable qui, au travers de l’Arabie Saoudite, est en réalité une arme gérée au départ de la Maison Blanche. Rien ne change donc sur certains points…