Par les temps qui courent, temps où cela fait chic et intello d’employer des mots anglais plutôt que du vulgaire français, on invente des « coaches » pour tout…mais on ne vous explique pas le sens du mot « coach » car il recouvre tout et n’importe quoi.
Un coach sportif, c’est facile, en français ça veut dire un entraîneur. Un coach qui vous aide à récupérer ou acquérir des facultés physiques, moi j’appelle ça un kiné(sithérapeute), il existe aussi des coaches pour maigrir, ce sont peut-être des diététicien(nes) ? Pas sûr car ces gens sont diplômés, un coach ? très probablement pas.
Dans le domaine de la musique, un coach en guitare, en piano ou autre chose, moi j’appelle ça un professeur de musique, mais un coach ? c’est sans doute quelqu’un qui sait jouer mais qui n’a pas fait l’académie. Il y a même des gens auxquels, quand on demande quelle est leur profession, vous répondent « coach ». Ils ne disent pas de quoi, mais ça fait bien, ça vous pose le personnage.
Et dans notre profession à nous ?
Il existe des accompagnateurs de voyage, ceux qui veillent à ce que tout se déroule comme prévu, à ce que tous les participants et leurs bagages soient prêts à embarquer à l’heure, bref, je ne dois pas vous faire un dessin.
Il existe aussi des guides (qui souvent jouent en même temps le rôle d’accompagnateur), eux sont sensés connaître la langue du pays visité (c’est plus facile pour s’expliquer en cas de problème) et aussi l’histoire et l’histoire de l’art, afin de vous faire comprendre la genèse des endroits visités. Sans oublier les guides dans la pure acception du terme, qui sont simplement les personnes qui vous montrent le chemin.
Mais voilà qu’un journaleux ne sachant plus que raconter à propos du corona, s’est informé auprès de certaine université pour savoir quelles seraient les nouvelles manières de voyager au lendemain de la crise. Il est évident que si les habitudes doivent changer, la manière de voyager va changer aussi.
Parmi les élucubrations couchées sur papier
Il parle de l’abandon des visites de grandes villes au profit d’un tourisme plus vert. C’est une bonne idée, mais je doute fort que demain l’on déménage le Louvre, le British Museum et le Prado à la campagne !
Une autre est que les gens qui pourront encore se permettre de prendre l’avion, plutôt que de louer une voiture à l’arrivée, préféreront louer un motor-home. Bon, à chacun son truc, mais moi, pendant les vacances, je n’ai aucune envie de me taper la popotte et la vaisselle. Enfin, en plus du tourisme au vert et en motor-home, il y aura du voyage avec un coach !
Alors, faites-moi un immense plaisir, si vous savez ce qu’est un coach en tourisme, écrivez-le à la rédaction du journal. Non seulement cela satisfera ma curiosité, mais de plus, cela dévoilera peut-être un créneau dans lequel les nombreux agents de voyages qui auront perdu leur emploi pourront se recycler !
excellente article. Merci