Le Conseil d’administration de la BTA a pris connaissance de l’article-titre du 11 avril 2019 du quotidien touristique en ligne PAGTOUR intitulé « La Belgian Travel Academy: toujours pas convaincante… ». Suite à sa lecture, le CA a souhaité y réagir via un communiqué que nous reproduisons en intégralité… Assorti de nos commentaires…
Contrairement à ce qui est écrit en début d’article – et comme cela a déjà maintes fois été communiqué lors de réunions publiques – l’initiative de la création de la BTA revient conjointement à l’UPAV et au Commissariat Général au Tourisme de Wallonie (CGT) représentant en la matière son ministre de tutelle. L’idée étant principalement de protéger le consommateur en lui permettant de faire appel à des professionnels reconnus compétents au travers de l’octroi d’un label annuel (CERTA).
Le CA regrette que le titre de l’article, préjudiciable à la BTA, résulte d’un amalgame de points de vue qui trouvent leur origine dans l’expression limitée d’un seul témoignage, produit qui plus est, à titre personnel par une collaboratrice du quotidien. A cet égard, le CA déplore aussi qu’il soit fait état publiquement d’une correspondance privée concernant un rappel de paiement que semble contester, à tort, sa destinatrice. Il est en effet utile de rappeler ici qu’en 2018 la « plaignante » était membre de l’UPAV dont l’affiliation entrainait d’office celle à la BTA. Cette obligation a été communiquée aux membres dès le congrès d’octobre 2017 à Madrid. En s’affiliant à l’UPAV pour 2018, l’agent de voyages s’engageait de facto à payer la cotisation de la BTA.
La « plaignante » dénonce l’inutilité d’une BTA se substituant à la licence. Si le CA lit bien, elle accepterait d’en être membre si cette dernière s’occupait de la chasse aux organisateurs clandestins de voyages. Le CA tient à rappeler que cette mission n’est pas incluse dans celles de la BTA et qu’elle est d’ailleurs assurée efficacement depuis de nombreuses années par son association professionnelle, l’UPAV.
Le CA prend acte du souhait exprimé par l’article de la mise en place de conditions d’accès à la profession, autres que financières. « La seule condition qu’il ne fallait pas supprimer » lit-il « c’était l’expérience professionnelle exigée ». Le CA estime bon de rappeler ici que la suppression de la qualification professionnelle résulte d’une directive européenne et qu’elle n’est donc pas liée à la disparition de la licence ou à la création de la BTA. A Bruxelles, où le régime de licence a toujours cours, l’exigence de qualification professionnelle a été rayée des textes pour cause de mise en conformité avec la législation européenne. Le CA regrette que l’article n’ait pas plutôt mis en valeur le fait que l’objet de la BTA est précisément de garantir cette exigence de qualité professionnelle.
« Cela fait plusieurs années que nous le disons dans PagTour : il faut que le grand public soit parfaitement informé des risques qu’il prend en faisant confiance à n’importe quel organisateur amateur, et des avantages qu’il a à passer par une agence professionnelle, reconnue grâce à son certificat». Le CA tient à rassurer une nouvelle fois la rédaction du quotidien. Il partage ses vœux en termes de nécessaire communication vers le grand public. Comme le représentant de PAGTOUR qui assistait à la récente assemblée générale de la BTA a pu l’entendre, une grande partie de la subvention du CGT est consacrée à la promotion B2C des agences labellisées CERTA par le biais d’une communication digitale ciblée confiée à une agence professionnelle.
Le CA se réjouit pour conclure de lire dans l’article que la rédaction jugerait « dommage une diminution des membres de la BTA » et qu’il en reconnait l’objectif de base comme « certainement valable ». Le CA constate la concrétisation de cette valeur – il dirait même de cette plus-value – dans la confiance et la demande d’étroite collaboration avec la BTA exprimée et concrétisée par les quatre plus importants GIE qui représentent une majorité considérable d’agents de voyages, ainsi que par les 37 partenaires-fournisseurs qui ont choisi la BTA comme canal de formation à leurs produits.
Pour le Conseil d’administration de la BTA,
Michel van Lieshout
Président
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Notre commentaire
Une réaction, enfin !
Nous attendions une réaction à notre article d’hier, et nous l’avons sous la forme d’un « droit de réponse » que nous avons publié en intégralité ci-dessus, tout en rappelant amicalement que la presse est libre d’exprimer des opinions…
Les quelques réactions que nous avons reçues vont dans deux sens différents. Les « parties prenantes » de BTA défendent leur projet, il ne manquerait plus que cela. Et nous en sommes ! Cela est reconnu du bout des lèvres par le signataire de ce « droit de réponse ». D’un autre côté, des agents de voyages, dont certains ont eu une position pour le moins en vue à l’UPAV. Et ceux-là nous disent : Nanesse a raison.
Mettons les choses au point : Nanesse n’a pas tout à fait raison. L’UPAV ni la BTA, évidemment, ne peuvent jouer au gendarme de la profession. Ce n’est plus son rôle, on lui en a enlevé les moyens en supprimant la licence par contrainte européenne. Là où elle a raison de se plaindre -mais c’est trop tard- c’est quand elle sous-entend que quasi toutes les professions du monde sont cadenassées par un « droit d’accès », sauf celle d’agent de voyages !
On ne nous enlèvera pas de l’idée que si toutes les associations de tous les pays européens avaient réclamé ce principe élémentaire, on aurait pu l’obtenir. On forme des étudiants qui sont sensés connaître le B A BA des métiers, mais seuls sont qui ont des moyens financiers sans les connaissances pourront ouvrir des agences.
Un correspondant m’a aussi suggéré d’aller voir une page Facebook, prouvant que la BTA fait son boulot d’information. J’ai donc été voir la page Belgian Travel Academy, et qu’y voit-on ? Quelques belles phrases sur l’importance de passer par une agence de voyages certifiée (CERTA). C’est fort bien, mais le problème est justement celui-là : qui va aller voir sur cette page Facebook, qui n’est connue que des agences membres de BTA ?
Ce ne sont pas ceux-là qu’il faut convaincre, c’est le grand public. Nous ne disions pas autre chose dans l’article d’hier ! Il ne se voulait qu’une piqûre de rappel, et apparemment l’aiguille a fait mal. Tant mieux : l’agent de voyage de base, celui qui n’est pas tous les jours dans le secret des dieux, n’attend qu’une seule chose : que les budgets alloués à la communication vers le grand public soient mis en œuvre. C’est le message que nous avons reçu et que nous avons diffusé. Et maintenant, des actes !