Affaire conclue en fin de semaine: le Groupe Lufthansa a repris une grande partie d’Air Berlin en banqueroute, ainsi que Niki et la compagnie Walter. Pour le patron Carsten Spohr, « il s’agit d’un grand jour », qui se traduit par la reprise de 81 des 144 avions d’Air Berlin et des deux filiales, et de 3.000 salariés. Le Groupe Lufthansa occupe désormais une position plus forte que jamais, notamment sur le hub de Zurich.
Un quasi-monopole à Zurich
Avec sa filiale Swiss International Air Lines, Lufthansa se taille déjà la part du lion à l’aéroport de Zurich. L’an dernier, Swiss détenait 53,1% de parts de marché à Zurich, contre 5,2% pour la compagnie de vacances Edelweiss Air et 2,5% pour Eurowings. Avec Air Berlin qui pesait 7,1% du volume zurichois, la part du Groupe Lufthansa grimpe à environ 70% à Zurich – l’aéroport n’indique pas les taux de Lufthansa et d’Austrian. En clair, le groupe aérien est en situation de quasi-monopole.
Quid des négociations avec Easyjet?
Les discussions avec Easyjet se poursuivent. Mais les Britanniques auraient réduit leur offre initiale se montant à 50 millions d’euros. La compagnie Low Cost s’est intéressée à la reprise de 30 appareils d’Air Berlin et d’une partie du staff. Pour l’instant, Easyjet ne se prononce pas. Si l’affaire capotait, la filiale de Thomas Cook, Condor, pourrait entrer en jeu. (ES/DS)