Lufthansa Group introduit une surtaxe pour voler plus vert

Depuis ce mercredi 26 juin (date d’émission du billet), les compagnies aériennes du groupe Lufthansa (Lufthansa, Brussels Airlines, Austrian Airlines, Swiss, Eurowings, Air Dolomiti, Discover Airlines, Edelweiss, Lufthansa City Line) ont ajouté une nouvelle surtaxe pour tous les vols au départ de n’importe quel pays de l’Union européenne, ainsi que de la Grande-Bretagne, de la Norvège et de la Suisse. Cette surtaxe, calculée automatiquement avec un code fiscal YQ (YQ-F) et incluse lors de l’émission du billet, s’appliquera pour tous les vols à partir du 1er janvier 2025.

Ce supplément, dont le montant varie de 1 à 72 euros en fonction de l’itinéraire et du tarif du vol, vise à financer certains coûts supplémentaires croissants, et notamment l’obligation d’utiliser de plus en plus des carburants durables (SAF). Aujourd’hui, la production de « sustainable aviation fuel » est encore très faible, et ne permet de répondre qu’à environ 0,5% de la consommation de kérosène dans le monde.

Or, la législation européenne a fixé comme obligation d’y avoir recours pour 2% de sa consommation totale à partir de 2025, 6% en 2030, 20% en 2035 et 70% en 2050 (e-fuel compris). La surtaxe permettra ainsi de couvrir les coûts supplémentaires liés au mandat SAF de l’Union européenne (« ReFuelEU Aviation »), aux adaptations du système européen d’échange de quotas d’émission (« Emission Trading System ») et d’autres coûts réglementaires.

La constitution en cours des filières SAF est d’autant plus urgente que ce carburant coûte entre 3 et 5 fois plus que le kérosène traditionnel.

Rappelons que le Lufthansa Group a lancé en février 2023 des Green Fares incluant à la fois le prix du vol et celui de la compensation de la totalité des émissions de CO2 qu’il génère. Cette compensation, avec deux offres « Green Fares » – Economy Green et Business Green – est obtenue en utilisant 20 % de SAF, et 80 % en contribuant à des projets de protection du climat. Au bout d’un an, une moyenne de 3% des passagers auraient eu recours à ces offres.

Les programmes de compensation soulèvent toutefois des interrogations, certaines compagnies préférant se concentrer sur la réduction des émissions de CO2. Mais le vrai obstacle à la demande pour des Green Fares est tout simplement le supplément conséquent à payer pour en bénéficier.

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