Plusieurs repreneurs se sont annoncés lundi, mais aucun ne souhaite reprendre la compagnie italienne dans son entier. Vendredi passé, la prolongation du crédit relais jusqu’en septembre 2018 a été annoncée par le cabinet – 300 M€ supplémentaires. Le Gouvernement avait pourtant insisté sur le fait qu’il souhaitait céder Alitalia dans son entier et ne pas séparer l’exploitation aérienne des services au sol.
Une option difficilement envisageable pour les éventuels repreneurs: Alitalia est endettée à hauteur de trois milliards d’euros et a profité au cours des 10 dernières années d’un soutien massif de l’État italien (environ 7,5 milliards d’euros).
Lufthansa sort du bois
Comme l’a annoncé en fin de semaine passée Carsten Spohr, Lufthansa Group serait intéressé à la reprise d’Alitalia, mais pas en l’état actuel. « S’il existait une chance de créer une nouvelle Alitalia, alors Lufthansa, en tant que numéro un en Europe, serait intéressé », a lancé le patron de la compagnie lors de l’officialisation du deal avec Air Berlin.
Lufthansa a confirmé hier après-midi son intérêt dans la création d’une « New Alitalia ». Le communiqué que le groupe aérien a diffusé précise que « Lufthansa n’a pas opté pour une offre portant sur la reprise de l’entier d’Alitalia, mais seulement sur une partie du réseau global et du trafic point-to-point domestique et européen. La lettre d’intention de Lufthansa Group parle d’une Alitalia restructurée, dans le but de développer des perspectives économiques durables. »
Réduction massive des effectifs
Selon le « Corriere della Serra », Lufthansa Group aurait proposé 500 millions d’euros. Une reprise qui se traduirait par une réduction massive des effectifs – jusqu’à 6000 postes de travail, soit près de la moitié du total – et par la suppression de de nombreuses routes court- et moyen-courriers.
Un communiqué diffusé hier soir par Alitalia précise que sept autres offres ont été déposées auprès du notaire en charge du dossier. Parmi celles-ci figurerait Easyjet, également intéressée à la reprise d’une partie d’Alitalia. (DS)