Selon le quotidien italien Il Messagero, l’accord en cours de finalisation entre Air Berlin et Lufthansa serait lié à une entrée de la compagnie allemande au capital d’Alitalia…
Cet accord prévoit la reprise en main d’une partie de la flotte d’Air Berlin par Eurowings, la filiale long-courrier low-cost de Lufthansa.
Dans le cadre de cet accord, Lufthansa aurait demandé à entrer au capital d’Alitalia via une augmentation de capital, selon le quotidien, une participation qui pourrait monter jusqu’à 45%. Le président d’Alitalia, Luca Cordero di Montezemolo, s’est empressé de démentir toutes ces rumeurs.
Comme pour Air Berlin, Etihad doit éponger les pertes d’Alitalia et un second acteur d’importance comme Lufthansa ne serait pas de trop. Mais « nous avons trop de dossiers ouverts : l’acquisition de Brussels Airlines, l’accord avec Air Berlin, l’investissement dans Eurowings, la joint-venture avec les compagnies asiatiques… S’attaquer au marché italien dominé par les low-costs comme Easyjet ou Ryanair et bien desservi par nos compagnies serait un non-sens », dit-on chez Lufthansa.
Il Corriere della Sera estime qu’Etihad cherche peut-être à se désengager de ses participations dans Alitalia, Air Berlin ou même Jet Airways, alors que ses hommes n’occupent plus les positions de direction les plus influentes au sein de ces compagnies.
Des pertes trop lourdes à gérer
Les pertes cumulées d’Air Berlin et d’Alitalia sont sans doute trop lourdes à gérer, même pour une compagnie richement dotée comme Etihad. Et l’ajout d’un partenaire européen avec une forte participation au capital permettrait d’avoir les reins plus solides.
Cette idée d’une entrée au capital de Lufthansa ne serait sans doute pas bien vue par certains actionnaires, et notamment Air France-KLM qui détient environ 7,08% d’Alitalia. Si des discussions ont lieu, il faudra donc convaincre d’autres actionnaires alors qu’Etihad détient 49% de la compagnie italienne. [Source : Business Traveller France]