Le numéro un européen des résidences de loisirs Pierre & Vacances, en difficulté depuis la crise du Covid, a annoncé être en négociations exclusives avec des investisseurs et créanciers pour une recapitalisation et une importante conversion de dettes, qui vont se traduire par la fin du pilotage et du contrôle du groupe par son fondateur Gérard Brémond, indique l’agence AFP.
L’opération a reçu un accord de principe des principaux créanciers financiers. Une injection de 200 millions d’euros de fonds propres est prévue ainsi qu’un «désendettement massif, notamment par la conversion en capital de plus de 550 millions d’euros de dettes», indique le groupe. La crise sanitaire a très fortement amputé l’activité du numéro un européen des résidences de loisirs et alourdi sa dette.
Capital entièrement restructuré
Le groupe, qui possède les marques Pierre et Vacances, Center Parcs, Maeva et Adagio, a conclu un accord d’exclusivité de négociations jusqu’au 31 janvier avec un groupe d’investisseurs composé d’Alcentra et Fidera (également créanciers du groupe) et Altream (également bailleur). Le capital de la société serait bouleversé à l’issue de l’opération, explique Pierre & Vacances: les actionnaires actuels détiendraient entre 2,1% et 16,4% du capital, et les investisseurs (hors détention de capital au titre de leurs créances existantes ou acquises) entre 42,6% et 56,8%.
Cet accord et les différentes opérations sur le capital qu’il implique seront soumis au vote d’une assemblée générale des actionnaires dédiée, qui sera convoquée «ultérieurement à l’assemblée générale annuelle du groupe, prévue le 10 février 2022».
Dans l’opération envisagée, Gérard Brémond, fondateur du groupe et qui détient toujours 49,6% du capital via la holding familiale Siti, deviendrait salarié d’une des entités du groupe, avec «pour mission d’accompagner le groupe dans sa transition et bénéficierait à ce titre d’un plan distinct d’attribution gratuite d’actions de préférence convertibles en actions ordinaires en trois tranches».
L’AFP conclut que l’opération envisage également la mise en place d’une nouvelle gouvernance avec un conseil d’administration composé de 8 ou 9 membres, dont Franck Gervais, l’actuel directeur général.
(TI)