trois jours après le crash de l’avion d’Ukraine Airlines : l’Iran a présenté ses excuses ce samedi pour avoir abattu le Boeing 737 par « erreur », tout en pointant la responsabilité de l’« aventurisme américain » dans ce drame.
L’Iran regrette « profondément » ce crash, « une grande tragédie et une erreur impardonnable », a déclaré le président iranien Hassan Rohani. « L’enquête interne des forces armées a conclu que de manière regrettable des missiles lancés par erreur ont provoqué l’écrasement de l’avion ukrainien et la mort de 176 innocents », a-t-il rapporté.
Le président iranien a « a assuré que toutes les personnes impliquées dans la catastrophe aérienne seront traduites en justice », lors d’un entretien téléphonique avec le chef de l’Etat ukrainien Volodymyr Zelensky, selon le service de presse de ce dernier.
Conséquence immédiate, Air France a annoncé ce mercredi matin dans un communiqué suspendre « par mesure de précaution » et « jusqu’à nouvel ordre tout survol des espaces aériens iranien et irakien ».
« Cette mesure concerne moins de 10 vols à destination du Proche et de l’Extrême-Orient, précise un porte-parole de la compagnie. Elle engendrera un allongement du temps de parcours de 30 minutes maximum. » Air France avait déjà cessé de desservir Téhéran depuis septembre 2018, faute de rentabilité.
Le transporteur français n’est pas le seul à jouer la carte de la sécurité. Outre sa consoeur KLM, Lufthansa, British Airways, Singapore Airlines et l’australienne Qantas ont également décidé de contourner l’espace aérien iranien. La compagnie allemande a annulé son vol quotidien à destination de Téhéran, qui n’est plus desservie que par Iran Air au départ de l’Europe. Deux vols Emirates à destination de New York et Milan ont aussi changé de routes. De son côté, l’agence fédérale de l’aviation américaine (FAA) a interdit dès mardi soir aux avions civils américains le survol de l’Irak, de l’Iran et du Golfe, dans la foulée des attaques.