« L’influence cachée des compagnies low cost »

Si vous prenez l’avion régulièrement pour vos voyages privés ou professionnels, vous aurez remarqué qu’une nouvelle classe a fait son apparition sur la plupart des compagnies aériennes, y compris notre ex-compagnie nationale Brussels Airlines.

Si jusqu’à présent, il y avait deux classes, la business et l’économie, nos confrères de La Tribune de Genève nous indiquent qu’il faut désormais aussi compter sur ce que Brussels Airlines appelle l’«economy privilege». En réalité, c’est tout simplement une classe éco, mais améliorée, et qu’on retrouve aussi chez Air France ou d’autres compagnies.

Au départ, ce genre de siège s’adressait en priorité aux entreprises qui font voyager leurs cadres à l’étranger, mais qui n’ont pas les moyens de s’offrir les tarifs de la classe business. L’idée étant d’éviter que ces cadres, surtout si c’est un vol longue distance, ne passent une nuit blanche. Sans bénéficier des autres avantages de la classe business, les sièges de cette catégorie intermédiaire offrent 8 cm de plus pour les jambes chez Brussels Airlines.

L’autre objectif, moins avouable, de ces nouvelles classes économiques améliorées, c’est d’être le plus loin possible des enfants. Il s’agit d’un produit conçu pour les PME qui n’ont pas les moyens de la classe affaires, pour certains diplomates ou pour les expatriés qui rentrent régulièrement dans leur pays d’origine.

Chez Brussels Airlines, cette nouvelle classe économique « privilège » compte 38 sièges, ce qui est déjà un peu plus que les 30 sièges réservés à la classe business. L’idée derrière cette stratégie est de s’arranger pour ne pas toucher à la rentabilité de la classe business, mais de faire en sorte que la classe du fond de l’avion, si je puis dire, la classe éco donc, rapporte plus en transformant une partie de celle-ci en classe éco premium. C’est une manière pour la compagnie aérienne de gagner quelques centaines d’euros en plus par passager.

« Les compagnies low cost ont habitué les voyageurs à moins de confort »

Et puis, La Tribune de Genève précise que c’est aussi une façon de répondre anticipativement aux compagnies low cost, comme EasyJet ou Ryanair, qui ont décidé de s’attaquer aux vols long-courriers. Au fil du temps, ces deux compagnies ont habitué les voyageurs à moins de confort, et surtout à accepter que des services, jadis intégrés, soient maintenant facturés. Tout le monde aujourd’hui, ou presque, accepte de payer un peu plus pour avoir un service supplémentaire.

Pour éviter que des Ryanair et des EasyJet ne leur piquent leurs voyageurs demain sur des vols longue distance, les compagnies traditionnelles réagissent en tentant de ne pas phagocyter leur classe business – celle qui les fait vivre – tout en proposant un peu plus d’espace aux voyageurs qui n’ont pas les moyens de la business class.

Voilà comment la pression des compagnies « low cost » force les compagnies aériennes à réinventer le concept de classe économique…

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