Limitation des acomptes clients : l’ECTAA appelle à la mobilisation

Dans le cadre de la réforme de la directive des voyages à forfait, la Commission européenne a proposé aux 27 Etats membres de l’Union de limiter les acomptes versés par les clients aux voyagistes. Objectif, mieux protéger le consommateur, surtout face au risque de faillite d’opérateurs touristiques, certains Etats où la garantie financière ne couvre pas la totalité des acomptes déposés, ne souhaitant plus combler la différence.

L’actuelle proposition des commissaires européens ? Verser 20% du prix du voyage à la commande et le solde 28 jours avant le départ. Or, les voyagistes ont bien souvent besoin de payer en totalité leurs prestataires des mois à l’avance. Limiter les acomptes auraient pour conséquence une augmentation des prix, contribuerait à « dépackager » les offres des voyagistes.

D’où vient dès lors ce taux de 20% ? Il correspond à la législation allemande et donc à la pratique de TUI outre-Rhin. « Seules l’Allemagne et l’Autriche ont instauré une limitation des acomptes », a rappelé Eric Drésin, Secrétaire général de l’Association européenne des agents de voyages et des tour-opérateurs (ECTAA), lors d’un Forum du Seto (l’ABTO français) la semaine dernière à Deauville. «La Commission nous demande de justifier notre désaccord» a poursuivi Eric Drésin, cité par notre confrère L’Echo Touristique.

Il a donc invité les entreprises touristiques européennes, petits TO et grands groupes touristiques tels Disneyland Paris et le Club Med, à faire remonter leurs avis sur la question des acomptes, à écrire directement à la Commission européenne pour partager leur cas concret et leurs arguments. Pour l’ECTAA, le dossier devient en effet urgent : les discussions sur la limitation des acomptes devraient entrer dans une phase décisive dans les prochains mois.

1 COMMENTAIRE

  1. Bonjour. Limiter les acomptes à 20% va que enfoncer les Agence de Voyages. Les plus part de mes fournisseurs à l’étranger demande 30 à 45% d’acompte, et le solde 45 jours avant le départ. De plus nous devons respecter les date limite des émissions des billets IATA et tarifs TO, et payer la totalité au BSP les billets après l’émission, et non 20% étant donnée que les plus part des billets sont émis plusieurs mois avant le départ. En tant que Agence de Voyage, je refuse d’être banquier pour mes clients. Nous devons respecter les terms de nos contrats avec les fournisseurs (hôtels, prestataires réceptive et tourisme) à l’étranger, donc idem pour le client vis à vis de l’agence de voyage. Les clients doit nous payer le montant-pourcentage que nous devons débourser au fournisseurs pour les acomptes, et non 20% quand nous devons payer 35%. Si nous les agences doivent alors devenir banquier pour la différence, ceci risque alors des soucis dans notre trésorie, étant donné que nous avons nos frais fixe tous les mois. Encore une fois les fonctionaires de la Commission Européenne ne travail pas en Agences et ne connais pas la réalité du terrain. Le secteur de toursime à assez souffert avec le covid etc….

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