Association d’habitants créée en 2012, le quartier de la Roue est porté par un groupe de riverains qui souhaite faire apprécier leur patrimoine. Forts de subsides octroyés par Bruxelles Environnement, ces bénévoles ont pu réunir l’argent et les autorisations pour créer 3 parcours dignes d’intérêt.
Bordé par le canal Charleroi-Bruxelles et la Senne, cet ensemble de pâtés de maisons et d’espaces verts dévoile trois promenades autour de l’eau, la nature et son architecture particulière.
Nous avons visité la cité-jardin et son patrimoine bâti en compagnie de Cécile et Sonia. Les visites se font sur rendez-vous via le collectif au 0487/55.14.05 ou via l’adresse suivante : [email protected]
Une architecture propre à Bruxelles
C’est en septembre 2015 que l’association a officiellement initié trois parcours, bleus, verts et rouges. La ballade rouge est sans doute celle qui parlera le plus aux professionnels du Tourisme qui souhaiteraient proposer cette étape insolite à leurs clients.
Elle est orientée architecture. Le quartier tire son nom du côté sombre de l’histoire. C’est en effet une roue des supplices, fruit de la justice médiévale, qui aurait donné son nom à ce quartier périphérique d’Anderlecht.
Le parcours qui nous intéresse est lié à la cité-jardin. Entre 1850 et 1900, la population bruxelloise voit son nombre croître de 300 %. On voute la Senne pour des raisons liées à la santé mais également suite à de lourdes pressions immobilières. Les premiers urbanistes voient le jour et décident de déplacer la population ouvrière du centre-ville ou de la périphérie dans des cités-jardin d’inspiration anglo-saxone.
Ces cités-jardins permettent en outre de créer une transition douce entre la campagne et la ville.
On les construit au finistère de la Capitale et généralement près des usines. Les exemples bruxellois et provinciaux sont légions mais uniques sur le vieux continent.
Les premières maisons sociales du quartier voient le jour en 1907 et sont d’inspiration Art-nouveau. La seconde phase (la cité-jardin) se bâtit après guerre et l’Art-Déco signe les façades de l’église Saint-Joseph et de l’école P21.
Début des années 20, un concours est lancé. L’idée est de construire un quartier aux commodités exceptionnelles pour cette classe ouvrière qui vient d’obtenir ses premiers droits. Les maisons doivent comporter une cuisine et un salon. Une chambre parentale et deux autres : une pour les filles et une seconde pour les garçons. Deux écoles sont créées ainsi qu’un gymnase et des douches publiques. Des venelles permettent de transporter facilement le charbon à l’arrière des maisons.
Des citernes récoltent l’eau de pluie et de petits jardinets autorisent un fruitier ou un potager
Nous vous encourageons vivement à faire découvrir cet ensemble exceptionnel et riche en panneaux didactiques. La guide possède de réelles connaissances et ce patrimoine, mis récemment en exergue, permettra une découverte originale de l’architecture anderlechtoise. La visite de ce quartier pourrait être enrichie par la rencontre d’autres cités de la capitale.
Vous pouvez en consulter la liste via le lien suivant : http://be.brussels/culture-tourisme-loisirs/bruxelles-insolite/cites-jardin-cites-ouvrieres-cites-modeles