Le groupe hôtelier AccorHotels a lancé une nouvelle solution d’hébergement mobile : des containers transformés en hôtels. Conçus par le créateur Ora-Ïto et réalisés par l’entreprise française Capsa, ils ont été testés à l’occasion de la dernière édition des 24 Heures du Mans, en juin dernier.
Chaque container se veut un « espace de vie » confortable avec lit, équipements modernes (enceintes Bluetooth, prises électriques, Wi-Fi) et salle d’eau privée. Le mode de production de ces modules se veut aussi respectueux de l’environnement.
Ouvrir de nouvelles pistes
Ce nouveau concept vise les villes où l’offre hôtelière reste limitée, en particulier dans le cadre d’événements rassemblant beaucoup de monde. Mais cette première expérience semble surtout avoir eu pour but d’ouvrir de nouvelles pistes de réflexion sur l’hôtellerie mobile, qui pourrait être le grand défi de demain : dans une société de plus en plus « nomade », ce serait l’hôtellerie qui devrait venir aux clients, et non l’inverse comme cela a été le cas jusqu’ici.
Pas si simple !
Ces « bâtiments » sont peu chers, faciles à transporter et à monter, bien qu’ils ne soient pas dispensés d’un raccordement à l’égout et aux réseaux d’eau et d’électricité.
Mais si la formule du container séduit de plus en plus de monde, c’est dans le cas d’installations fixes : logements d’étudiants, ou de personnel dans le cadre d’un méga-chantier, etc. On voit mal en revanche comment un promoteur pourra résoudre la question du transport.
Car comme chacun peut le constater sur l’autoroute, celui de containers se pratique à raison d’une unité à la fois. Il faut donc autant de rotations ou de camions qu’il y a de « chambres », ce qui risque d’être long ou cher.
Un avantage redécouvert
Des containers de récupération pour construire un hôtel low cost, pourquoi pas ? Mais pour ce qui est de la mobilité de l’hôtel lui-même, on pencherait plutôt pour l’« hôtel sur roues », un concept développé par la société Cabin aux Etats-Unis, qui vient de s’ouvrir sa première ligne entre San Francisco et Los Angeles.
Car non contente d’héberger ses clients — dans d’exiguës « capsules », il est vrai —, Cabin les transporte simultanément d’un point à un autre pendant leur sommeil. Un avantage qu’on fait mine de redécouvrir, alors qu’on supprime systématiquement tous les trains de nuit en Europe…