Forcément oui si vous êtes Wallon, mais pour les autres, c’est l’abréviation des Fêtes de Wallonie qui se déroulent chaque année à la mi-septembre, juste avant la rentrée universitaire (et pour cause !).
C’est surtout à Namur, capitale de la Wallonie, que les festivités sont les plus importantes. Et quelles festivités ! Un journal régional titrait vendredi : “Les Wallo’s, ce n’est pas que de l’alcool”. Rappel judicieux ! Pour les non-initiés, l’alcool populaire wallon est le pèkèt, un genièvre très léger, soit nature, soit coloré et parfumé de multiples façons. Tellement léger et doux qu’on le boit comme de l’eau, mais jamais on ne boit qu’un seul de ces mini-verres : il en faut au minimum trois, et cinq c’est mieux, l’un après l’autre, à toute vitesse : cinq “shots”. Après, on se sent en pleine forme.
Mais comme le disait le journal, les Wallo’s, ce n’est heureusement pas que de l’alcool. Sur la Place St-Aubin de Namur, un grand podium est dressé pour des concerts variés. Les Walloniades sont des épreuves pour les écoles namuroises de joutes sur échasses, ouvertes cette année et pour la première fois aux femmes ! C’est spectaculaire et assez violent, les chutes ne se font pas sans dégâts ; j’en ai parlé l’année dernière.
Cette année, je me suis rendu à la Confluence (le lieu où la Sambre rejoint la Meuse) pour admirer les danses folkloriques de quelques groupes locaux ou les prestations des fanfares et orchestres des rues.
Quel plaisir de voir de nombreux jeunes et parfois très jeunes participer à ces groupes ! Le clou de la journée devait être les joutes nautiques, mais hélas elles ont été annulées parce que les pontons étaient glissants.
Le dimanche, alors que les jeunes adultes cuvent leurs trop nombreux pèkèts, la journée est réservée aux familles, avec un folklore des enfants, des spectacles, un cortège d’enfants sur échasses, et bien sûr le restaurant sous chapiteau de la place d’Armes ouvert à tous. L’année prochaine, on veut vous y voir !
Marc Dans
