Abréviation des « Fêtes de Wallonie », les Wallo se sont tenues comme chaque année à Namur, et c’est l’événement de l’année. Cela commence par une mise en train le vendredi soir et se termine le lundi, après la messe en wallon, une vraie messe où les Namurois se tordent de rire ou écrasent une larme grâce à la verve du curé de St-Loup.
Le samedi, les joutes nautiques attirent la grande foule. C’est ensuite le défilé des groupes folkloriques : tout le folklore wallon est représenté, patrimoine immatériel de la Wallonie, voire du monde !
J’ ai vu les Poraîs de Tilff (costumés en poireaux), les Haguettes et le Boldjî de Malmedy, les Chinels de Fosse-la-Ville, et bien-sûr les Gilles ! Et un bon gille est un gille appuyé au bar, évidemment.
La boisson incontournable de ces trois jours est le pèkèt, coloré et parfumé à l’infini, et qui ne se boit jamais seul : minimum quatre, ou alors au demi-mètre, ou même au mètre, à partager. Ou pas.
La ville est noire de monde, les gens dansent au rythme des fanfares.
Les échasseurs se battent à la Confluence, ou encore, le dimanche, place St-Aubain pour l’Échasse d’Or, aux sons de quatre fanfares. Ces échasseurs existent depuis des siècles : on les mentionne déjà en 1411. Et comment ne pas parler du concours de « menteries » ? C’est Nicolas Bosret, un arrière grand-oncle, qui a créé la société Moncrabeau « Les Quarante Molons », dont les membres s’affrontent à coup d’énormes mensonges. Il fut aussi l’auteur du Bia Bouquet, le chant officiel de la ville de Namur depuis 1856.
N’oublions pas le Village des Saveurs, Place de l’Ange ; le musée Félicien Rops qui propose des visites en wallon ; les nombreux concerts, et nous retiendrons celui des Beverly Pils : plus belge que ça, tu meurs. On entend parler à peu près toutes les langues, flamand et anglais en majorité. Et tout le monde s’amuse : c’est la folie à Namur !