La fin d’année en Bourse se termine en fanfare. La plupart des indices sont à la hausse surtout aux Etats-Unis . A croire que le père Noël est venu plus tôt, cette année. Mais attention aux déconvenues, comme celles des enfants qui découvrent sur le tard que le père Noël n’existe pas.
C’est ma dernière chronique pour l’année 2016 et avant de vous retrouver en pleine forme je l’espère en 2017, j’ai voulu faire un dernier point sur votre épargne en Bourse.
A regarder la manière dont les Bourses se comportent depuis quelques semaines, il est tentant de dire que c’est un peu le père Noël qui arrive avant l’heure ! En effet, les indices américains volent de record en record et la contagion se propage également en Europe, même si la hausse des dernières semaines ne pourra pas compenser les mauvaises performances globales des actions européennes depuis le début de l’année. L’indice phare de la Bourse de NYC, le Dow Jones était à deux doigts de franchir son plus haut historique. Les 20.000 points sont au moment où je vous parle à portée de main.
A l’origine de cet enthousiasme boursier, il y a essentiellement le programme de relance économique de Donald Trump, l’homme qui devait au contraire provoquer le chaos boursier. Pourquoi ce revirement d’attitude ? Mais parce que les investisseurs ont décidé de chausser des lunettes roses et de se focaliser sur la baisse des impôts, la relance des infrastructures américaines, et le rapatriement de la trésorerie de multinationales comme Apple ou Google en contrepartie d’une taxation douce (10%).
Traduction : les marchés n’ont d’yeux que pour Trump et pour son programme volontariste. Adieu les risques politiques, adieu la crise bancaire en Italie, adieu les remous en Chine ou adieu à la déflation. Tout cela semble appartenir à de l’histoire ancienne. Raison pour laquelle, certains analystes insistent pour que les investisseurs gardent la tête froide.
Les déceptions sont possibles, exactement comme lorsqu’un enfant découvre que le père Noël n’existe pas. Plus que jamais, il faut garder à l’esprit les tendances fortes (endettement excessif, vieillissement de la population, baisse de la productivité) qui, elles, n’ont pas disparu dans la hotte du père Noël. Laissons le père Noël aux enfants et gérons notre épargne en bon père de famille. Ce qui ne m’empêchera pas de vous souhaiter d’excellentes fêtes et de vous souhaiter la seule chose qui compte : la santé. Un chirurgien me disait que le bonheur pouvait se définir comme « le silence des organes ». Je ne saurai mieux dire !
Je vous retrouve le 9 janvier avec un immense plaisir. Merci encore pour votre lecture attentive.