Agde, ville grecque de l’Antiquité, possède sans doute bien plus de trois merveilles, mais nous en avons retenu les trois qui nous ont marqué.
Le vin d’abord. Agde se trouve tout au bas de l’immense terroir viticole de l’Hérault, qui ne compte pas moins de 3 AOC et de 5 IGP (Identification Géographique Protégée). Il faut être béotien, de nos jours, pour prétendre encore que les vins du Languedoc ne valent rien: on fait au contraire des découvertes superbes !
La Clairette du Languedoc et le Picpoul de Pinet sont les deux AOC de blanc, des vins parfaits à l’apéritif et avec des fruits de mer, tandis que l’AOC Languedoc s’applique au terroir de Pézenas et aux Grès de Montpellier. Les 5 IGP sont les Côtes de Thau, les Côtes de Tongue, les Côteaux de Béziers, le Pays d’Hérault et la Vicomté d’Aumelas. Tous ces vins sont très accessibles budgétairement, et croyez-nous sur parole, ils valent le déplacement !
Autre merveille d’Agde : c’est d’être la pointe avancée des volcans d’Auvergne ! Surprenant, non ? Et pourtant, lorsque l’on monte sur l’ancien volcan qui domine toute la plaine d’Agde, on peut admirer cette pointe avancée en mer que nous avons illustrée, ainsi que les pierres noires des bâtiments anciens, telles qu’on peut les voir au Puy-en-Velay, par exemple.
Et enfin, la troisième merveille présente, comme dans les contes « à tiroirs », ses trois propres merveilles. Il s’agit du musée dit « de l’Ephèbe ».
Le premier petit bijou est ce gamin de bronze qui, n’était l’âge, passerait pour le grand frère de notre Manneken-Pis : même bouille sympathique, même penché de la tête… il lui manque juste les bras pour qu’on puisse pousser plus loin la comparaison.
Ensuite, c’est un autre garçonnet qui vous émerveille: un bambin à l’air déluré qui porte des vêtements composites : touches latines, grecques et égyptiennes.
Vu la qualité exceptionnelle de cette statue, il fallait être riche et puissant pour se l’offrir, et l’on pense donc qu’il pourrait s’agir de Césarion, le fils que César (Jules) aurait eu de Cléopâtre.
Et puis la merveille des merveilles, celle qui a donné son nom au musée: l’Éphèbe ! Trouvé en très mauvais état sous un pont de l’Hérault, cette splendeur a été restaurée avec le plus grand soin avant d’être exposée au Louvre.
C’est grâce à André Malraux qu’elle a pu revenir sur sa terre d’origine, à la seule condition qu’on lui consacre un musée. Ce qui fut fait. On resterait bien des heures devant ces trois statues !
Nous avons logé au Palmyra Golf Hôtel, qui sert à la fois d’hôtel, de club-house pour le très beau golf qui l’entoure, et de centre de thalasso et de soins de grande réputation.
Pour suivre, nous parlerons de Béziers, et nous vous livrerons les contacts personnels de nos hôtes aux différents offices de tourisme…