Les téléspectateurs perdent en moyenne une heure par jour à juste chercher quel programme regarder. C’est le résultat de la tyrannie du choix, nous explique notre chroniqueur éco.
C’est la veille du week-end, et généralement, le week-end, la consommation de programmes télé augmente considérablement, surtout s’il ne fait pas beau dehors.
Mais week-end ou pas, grâce à une enquête de la société Ericsson, nous allons consacrer une heure par jour à juste chercher quel programme regarder.
Une heure, c’est énorme, mais c’est hélas la réalité. Aujourd’hui, le téléspectateur est gâté, ultra-gâté même : il n’a que l’embarras du choix.
Et quand on a trop de choix, que se passe-t-il en général ? On n’arrive pas à choisir. Comme l’écrivait Le Figaro, on est un peu dans la situation de cette « modeuse » face à son armoire pleine à craquer et qui jure qu’elle n’a rien à se mettre ! C’est évidemment faux, vu que le nombre de films, de séries, de documentaires et autres divertissements n’a jamais été aussi élevé.
Résultat : c’est cette abondance de choix qui fait qu’en moyenne, nous perdons une heure de notre vie par jour à zapper en quête du bon programme. Et cette heure perdue ne fera qu’augmenter à l’avenir, sans doute de 13% encore, selon Ericsson.
« L’abondance de choix fait qu’en moyenne, nous perdons une heure de notre vie par jour à zapper en quête du bon programme télé »
La faute à qui ? A la profusion des programmes, mais aussi à un phénomène récent, à savoir l’explosion des points d’accès.
Je m’explique : avant, le téléspectateur était déjà gâté avec toutes ses chaines qui se disputaient son attention, mais aujourd’hui, il faut y ajouter les programmes en replay, les plateformes de vidéos à la demande, les plateformes de streaming comme Netflix ou Amazon Prime ou encore les réseaux sociaux où il est déjà possible de regarder des compétitions sportives ou des séries.
Et demain, il faudra aussi compter sur l’arrivée de nouveaux concurrents en mode streaming comme Disney ou Apple.
Bref, les téléspectateurs ne savent déjà plus où donner de la tête et demain, ce sera pire encore. Et comme l’écrit Le Figaro, ils aimeraient bien n’avoir qu’une seule fonction de recherche universelle pour leur faire gagner du temps. Mais ça, ce n’est pas pour demain.
Les américains ont raison de dire que « more is less ». Quant aux philosophes, ils nous parleront de l’âne de Buridan. C’est cet âne qui a faim et soif et qu’on a mis à égale distance d’un seau d’eau et d’un picotin d’avoine. Ne sachant pas ce qu’il faut faire – boire d’abord ou manger d’abord – il finit par mourir de faim et de soif…