Depuis toujours, les voyages sont un bon moyen de s’évader. Ils nous permettent d’ouvrir les yeux sur les réalités du monde, de développer notre tolérance, de nous dépasser mentalement, émotionnellement et physiquement, de s’ouvrir aux autres et à de nouvelles cultures.
Cependant, les voyages peuvent aussi être une source de stress et d’angoisse, surtout lorsque l’on n’est pas préparé mentalement à assimiler une autre culture et un nouvel environnement.
Pour certains, ce dépaysement total n’est pas un problème, pour d’autres c’est bien plus complexe. Ces différences environnementales, culturelles ou sociales du pays qu’ils visitent peuvent déclencher chez les touristes des troubles psychiques passagers.
Le fait de se retrouver dans certains lieux du monde pourrait provoquer d’étranges symptômes physiques et psychologiques sur quelques personnes : il existerait donc des lieux pathogènes. Ces symptômes se déclenchent généralement 24 à 48 heures après l’arrivée du voyageur à destination.
La personne se trouvant dans un endroit pathogène peut alors subitement avoir un malaise et s’évanouir, avoir le cœur qui bat très fort, des vertiges, des sueurs, elle peut même penser qu’on lui veut du mal !
Dans les cas les plus graves, le touriste peut se trouver dans un état délirant aigu, ne sachant plus qui il est ni où il est. Les symptômes les plus dangereux qu’un voyageur puisse avoir sont des hallucinations, souvent à thème mystique, persécutif ou cosmique. Tous ces symptômes semblent disparaître complètement lorsque le voyageur retourne dans son pays d’origine.
Les quatre principaux « Syndromes du Voyageur »
Pour ce qui est du profil des voyageurs susceptibles de développer de tels syndromes, on peut dresser quelques traits communs : cela toucherait surtout les femmes âgées de 20 à 30 ans, les personnes ultra-sensibles et voyageant seules.
Le voyage pathogène regroupe ce qu’on appelle les « Syndromes du Voyageur ». Il y en quatre principaux : le Syndrome de l’Inde, le Syndrome de Florence (aussi appelé Syndrome de Stendhal), le Syndrome de Paris, et enfin le Syndrome de Jérusalem. C’est loin d’être un phénomène nouveau : certains écrits parlant de cela datent du Moyen-Age.
Je vous propose donc de les analyser un par un en plusieurs épisodes. Vous allez peut-être trouver comme moi combien il est « incroyable » à quel point un pays, différent du nôtre, peut nous emmener tellement loin de notre identité, peut nous faire perdre pied avec la réalité et peut même nous faire vaciller dans une folie incontrôlable, dans les cas les plus extrêmes.
L’existence de ces syndromes est relativement controversée par beaucoup de psychiatres européens. Ces derniers ne pensent pas qu’un lieu puisse être pathogène ; les symptômes vécus par les victimes seraient en fait ceux d’une pathologie qui se déclencherait à cause du voyage et d’une perte de repères. Ils appellent cela le « voyage pathologique »
Nous commencerons par le Syndrome de Florence.
A suivre…
D’après Michèle Unterberg, ancienne étudiante à l’ICP