Les billets d’avion dont le tarif de base inclut le transport gratuit des bagages sont désormais de plus en plus rares. Singulièrement en Europe où la concurrence féroce des low cost genre Ryanair et easyJet a poussé les compagnies traditionnelles dans une guerre des prix qui les a incitées à sortir un certain nombre de prestations du prix du billet, et donc à notamment adopter une politique très stricte en matière de bagages.
Conséquence: à la baisse du prix des vols a répondu une forte hausse des recettes annexes, c’est-à-dire celles générées par d’autres prestations que la vente du ticket. On parle ici des bagages, de la présélection des sièges, de la vente de repas et de boissons, des surclassements, des commissions sur la vente d’assurances, de la location de voitures ou de la réservation d’hôtels.
IdeaWorksCompany, une société américaine de conseil spécialisée dans l’aérien, et CartTrawler, une plateforme de voyage en ligne, viennent de réaliser une étude intéressante sur le sujet. On y apprend qu’en 2018, ces recettes annexes se sont élevées à 92,9 milliards de dollars (quatre fois plus qu’en 2010), soit 10 % du chiffre d’affaires global des compagnies!
Au centre de ce dispositif: les bagages. Selon l’étude, les revenus liés à ce poste ont doublé depuis 2014. Ils se sont élevés à 28,1 milliards de dollars en 2018. S’y retrouvent le prix de la mise en soute, la surtaxe pour les bagages de grande dimension et, surtout chez les low cost, les tarifs demandés pour les accepter en cabine.
D’après IdeaWorksCompany et CartTrawler, qui ont analysé la politique des vingt plus grandes compagnies traditionnelles, seule la moitié d’entre elles continue à ne pas facturer les bagages. Et à part Southwest et Turkish, elles proviennent toutes de la partie orientale du globe : Emirates, Qatar, Cathay Pacific, Air China, Singapore, Qantas, etc.
[Source : Trends/Le Vif]