La première séance de ces rencontres se déroulait ce mardi matin. Que pouvait-on en attendre ? Le programme annoncé porte sur deux matinées, et malheureusement nous n’avons pu assister qu’à la première demi-heure, pour raisons professionnelles. Difficile donc de porter un jugement d’ensemble. Nous ne sommes pas certains que l’audience était aussi bonne que pour les versions « live », nous n’avons pas eu d’information à ce sujet.
Le programme proposé pour ces deux demies journées est le suivant :
- Transformation digitale et COVID-19 : bilan d’une saison contrastée
- Optimiser l’expérience visiteur grâce au digital
- Réinventer sa communication digitale
- Le numérique au service d’un développement touristique plus durable
On commence avec un rappel bien utile d’Alain Decrop de l’Université de Namur : la crise a fortement accéléré la transformation vers le numérique. Que l’on songe aux « progrès » en matière de commandes et de livraisons, de réservations en ligne, de modes de paiements sans contact, de développement de plateformes, d’applications très utiles comme celle sur l’affluence sur les sites ou le traçage… Tout cela existait, mais l’utilisation en est fortement accélérée.
Nous avons mis des guillemets au mot progrès, puisque la question qui malgré tout reste en suspens est celle de l’intervention humaine : c’est maintenant surtout, alors que nous sommes largement confinés, que l’on se rend compte de son importance : c’est un besoin primordial.
C’est ensuite au tour du bilan proposé par l’Observatoire du tourisme wallon. Sans mettre en cause la compétence des intervenants, on se demande si c’était bien utile de rappeler que les fréquentations avaient baissé à cause du virus ! (Mais pas seulement : la location des kayaks aussi, dû au manque d’eau dans nos rivières…)
Il était plus important de savoir que la Wallonie est devenue une destination pour les Wallons ! C’est une question que nous avions soulevée naguère, lors de débats sur les missions de l’OPT à l’époque, de WBT aujourd’hui. La promotion était bonne pour la Flandre, mais pas pour la Wallonie… Comme si elle était utile pour attirer un habitant flamand de Courtai, mais pas un Wallon de Mouscron, à dix kilomètres de distance !
On a constaté que le tourisme wallon a vécu durant cette période difficile avec 81% de visiteurs belges, dont une majorité de Wallons ! Hélas seulement 6% de Néerlandais, clientèle traditionnelle. Et au total 2,4 milliards de perte de chiffre d’affaires…
Nous aurions aimé écouter Benoit Paquay nous parler de l’optimisation de l’expérience du visiteur avec le digital. Mais nous ne doutons pas qu’il nous en tiendra informé… Nous aurions aussi voulu poser une question à Olivier Meulemans (Directeur commercial du Groupe Martin’s Hotels) : comment les hôtels (mais c’est aussi valable pour les attractions) ont-ils réagi en terme de tarifs ? Est-ce qu’un « yield management » intelligent a été mis en place ? Parce que c’est bien de constater une baisse du nombre de visiteurs, mais a-t-on joué sur les prix pour la limiter ?
Si donc vous voulez en savoir plus, nous vous encourageons à vous connecter le 19 novembre dès 9h !