La Libre se penche avec à propos sur les carnavals du monde, qui selon elle « génèrent des milliards de dollars pour les villes organisatrices », en tout cas pour Rio ou La Nouvelle-Orléans, sans oublier sans doute Venise ou même Nice. Nous, nous avons Binche (enfin pas encore cette fois-ci), La Louvière, Malmedy, Stavelot, Eupen, Nivelles, Mouscorn, Fosses, Ath et une bonne vingtaine d’autres : nous sommes les rois du carnaval, c’est dans nos gènes. Mais chez nous, ce sont quelques bénévoles qui s’en occupent, ils paient de leurs personnes et de leurs fonds propres, ça ne rapporte quasi rien si ce n’est quelques bénéfices sur les ventes de bière et quelques chambres d’hôtel. Mais chez nous, ils sont authentiques ! Et ça, c’est impayable !
Une curiosité trouvée dans Le Vif, mais je ne vais pas y souscrire : «Connaissez-vous les tongzi dan, ces œufs cuits dans l’urine de garçonnets ?» Il s’agit du mets le plus prisé de la saison dan,s une province chinoise, des œufs durs longuement cuits dans l’urine de garçonnets de moins de 10 ans. «…quand le printemps arrive, le fumet de l’urine bouillante remplace le parfum des bourgeons et autres délicatesses de Dame nature.» Il faut que la coquille se fendille, «permettant à l’œuf d’être encore mieux imprégné du liquide bienfaiteur. Car selon la médecine traditionnelle chinoise, l’œuf ainsi cuisiné aurait pour effet bénéfique de rétablir le yin» ! Côté pratique, l’urine est collectée dans les écoles primaires, dans des cuves placées en-dehors des classes. Et la meilleure, c’est que cette recette est inscrite au patrimoine culturel immatériel depuis 2008 !
La LibreEco titre: «Cette guerre va changer le monde». C’est sans doute vrai, mais quel monde ? On a dit la même chose du Covid : le monde ne sera plus le même après cette pandémie. En fait, l’un comme l’autre ne changent que NOTRE monde, celui qui nous touche de près, ce qui n’est pas LE monde. Je ne crois pas qu’à Bornéo ou au Chili on se préoccupe très fort de la guerre en Ukraine, et si la pandémie n’avait touché que ces deux pays (parmi beaucoup d’autres possibles), c’est à peine si on en parlerait chez nous. Le monde, ou en tout cas la perception qu’on en a, est donc élastique.