Nouvelle pagaille dans le ciel belge jeudi matin. Une énième action des contrôleurs du ciel a entraîné la fermeture de l’espace aérien entre 09h30 et 13h00. Conséquence: une centaine de vols ont dû être annulés à Bruxelles et Charleroi. De quoi irriter Brussels Arlines, qui envisage une action en justice. La Région wallonne envisage, elle, de se passer des services de Skeyes.
L’association patronale bruxelloise BECI estime que les actions des aiguilleurs du ciel actifs chez Skeyes nuisent à « l’économie bruxelloise et à la fiabilité de Bruxelles en tant que capitale européenne et carrefour international », indique-t-elle dans un communiqué diffusé vendredi.
« Nous sommes à nouveau confrontés à des actions inopinées qui portent un grave préjudice à la vie économique, au tourisme et à la réputation de Bruxelles », souligne Olivier Willocx, administrateur délégué de Beci.
Ces actions menées depuis mi-février engendrent une réputation d’aéroport non fiable. « À cause d’elles, des milliers de passagers ont manqué leur correspondance à Brussels Airport. C’était à nouveau le cas jeudi. Il arrive dans tous les aéroports que des passagers ratent leur correspondance, mais la fréquence de ce genre de mésaventure chez nous a déjà été remarquée par des passagers et des agences de voyage du monde entier. Ils finiront par éviter Bruxelles comme destination finale ou de transit si cette situation devait perdurer », craint-on chez Beci.
Le même raisonnement peut s’appliquer au transport de fret. « Il est très simple de déplacer des vols cargo vers un autre aéroport ou de faire atterrir la marchandise ailleurs. Brussels Airport court un sérieux risque de perte de compagnies aériennes et de clients. Avec, à la clé, un impact direct sur l’emploi ».
(Source : Trends/Tendances)