Greta Thunberg a choisi de naviguer à la voile et sans émission de gaz pour son voyage depuis la Grande-Bretagne vers les États-Unis. Bravo. Mais…
Pour ramener le bateau en Europe, cinq marins arriveront aux USA en avion, et le skipper volera aussi pour son voyage retour. Ce qui fera au total 6 vols transatlantiques, soit deux de plus que si Greta et son père avaient fait l’aller-retour en avion. Sans compter le professionnel qui filme tout le voyage et qui reviendra aussi probablement en avion.
Et quand on a demandé aux organisateurs de cette expédition s’il n’aurait pas été écologiquement préférable de prendre place à bord d’un bateau de marchandise, le porte-parole de la « star », Andreas Kling, a répondu que cette option était envisagée pour le voyage de retour.
Pourquoi pas à l’aller, direz-vous ?
C’est tout simple : il y a déjà eu des heures de diffusions d’images de Greta embarquant sur le voilier très sophistiqué (et qui a dû coûter pas mal en énergie pour le construire). C’est bien plus glamour que de voir la jeune fille embarquer sur un porte-container.
Ajoutons que les vols réguliers qu’elle n’a pas pris auront de toute manière été opérés, avec ou sans elle, et donc, au total : économie d’énergie zéro, émission de CO2 inchangées. Nous avons donc bien à faire avec une technique de propagande. Bien ou mal ? Là n’est pas la question. Il faut juste se rendre compte que les manipulateurs sont dans les deux camps.
Dans un communiqué publié ce dimanche en milieu d’après-midi, l’équipe organisatrice assure que l’empreinte carbone de ce voyage sera compensée… Si elle le dit…
Source : EP / Aviation24.be