À 1.500 km au nord de la Papouasie vivent 115.00 personnes dans les États fédérés de Micronésie, sur 607 îles réparties sur des « eaux territoriales » de 2.992.000 km². Les premiers Européens à les découvrirent furent les Portugais, toujours à la recherche des épices rares (et chères), ensuite les Espagnols jusqu’à la fin du 19e siècle. Les Japonais y débarquent en 1914 et en ont le mandat décerné par la SDN.
Avec la victoire américaine dans le Pacifique, les îles passent sous tutelle américaine, jusqu’à l’indépendance en décembre 1990. Aujourd’hui, la Micronésie est une fédération de 4 Etats divisés en « municipalités » : le Yap, le Chuuk, le Pohnpei et le Kosrae. (J’ai mis l’article devant le nom, parce que ça me rappelle le dialecte bruxellois !).
La plus grande ville du pays est Weno, dans le Chuuk, la capitale est Palikir, dans le Pohnpei. La population est composée en grande majorité de Chuukois et de Pohnpeis, environ 70% du peuplement. On y parle anglais, évidemment, plus une vingtaine de langues du groupe malayo-polynésien, et les vielles personnes comprennent encore et parlent le japonais.
Le pays n’a pas d’armée, mais une Marine composée de 5 navires et d’une centaine de marins, pour protéger ses frontières et ses zones de pêche ! Sur près de 3 millions de km², on se demande bien quelle efficacité cela peut avoir, mais c’est courageux de la part de l’un des pays les plus pauvres du monde (au moins en termes économiques occidentaux).
La principale production agricole est le cocotier qui produit le coprah, et on trouve aussi des bananiers et des palmiers à huile. Malgré sa situation en plein océan, la pêche n’est guère fameuse en Micronésie ; elle concerne surtout le thon et les palourdes géantes achetées par les Chinois. Quant à l’industrie, elle se limite aux conserveries de thon et un peu au textile.
Les touristes seront attirés par un artisanat de corail et des perles noires de culture. Un tourisme qui concerne surtout l’île de Chuuk, où les amateurs de tourisme de guerre ou de mémoire pourront voir un cimetière d’épaves japonaises.
Les amateurs de nature, et plus spécialement d’ornithologie, ne seront pas déçus : la Micronésie est très soucieuse de l’environnement, elle a d’ailleurs signé le Protocole de Kyoto sur la réduction des gaz à effet de serre, ce qui ne lui a pas coûté grand-chose vu la très faible production nationale comparée à l’immensité du territoire océanique.
La Micronésie, faut-il le dire, est le paradis des plongeurs, mais aussi une destination de rêve pour une lune de miel, un repos « plage », le farniente. La vie n’y est pas chère du tout, on paie en dollar américain. Les gastronomes goûteront le fruit à pain quasiment à tous les repas : il est un peu l’équivalent de nos pâtes ou de nos pommes de terre. Le poisson (souvent cru) et le poulet sont les plus consommés, marinés dans de la bière locale, ou cuisinés à la noix de coco.
Pour se rendre dans l’une de ces îles, il faut passer obligatoirement par Tokyo, Manille ou Taiwan. La meilleure période s’étend de décembre à juin, durant laquelle les températures seront vraiment agréables, entre 25 et 30 degrés, mais il faut s’habituer à ce qu’il pleuve tous les jours !
Il ne faut pas manquer certains événements tels que le Yap Canoë Festival en novembre. A Pohnpei, il faut voir le festival culturel, et dans beaucoup d’îles, il suffit de demander et les habitants vous improvisent un événement folklorique.
Finalement, le seul inconvénient, c’est la distance… et donc le prix du billet d’avion !