Les dix secrets bien gardés des hôtesses de l’air

Chaque métier a ses petits secrets. Des codes, des gestes, des autorisations particulières… En avion, les stewards et hôtesses de l’air prennent soin de garder certaines infos très confidentielles. Certaines circulent tout de même. En voici dix, confirmées par du personnel navigant.
Environ une personne sur quatre a peur de l’avion. Les stewards et hôtesses de l’air en ont bien conscience. Chargés d’assurer la sécurité à bord, les PNC (personnel navigant commercial) ont plusieurs astuces pour ne pas provoquer l’affolement général. Voici la liste de tous les petits secrets bien gardés des stewards et hôtesses de l’air.

1. Le personnel de bord peut ouvrir la porte des toilettes à tout moment

« Seulement pour des raisons de sécurité », insiste Catherine Tastevin, responsable formation au sein de l’école Avenir-naviguant, qui forme les membres d’équipage cabine. Effectivement, en cas de malaise ou de mauvaise chute dans les toilettes d’un avion, il vaut mieux que l’équipage puisse venir au secours du passager. Les vertiges sont très fréquents en plein vol c’est pourquoi toutes les toilettes peuvent s’ouvrir de l’extérieur.

2. Le pilote et son copilote ne mangent pas les mêmes repas

C’est un détail certes, mais en cas d’intoxication alimentaire, ce détail peut vous sauver la vie. Le pilote est toujours accompagné d’un copilote, et quand vient l’heure du repas, « ils ne mangent jamais les mêmes choses », insiste la formatrice

3. Les masques à oxygène ne sont plus efficaces après 30 minutes d’utilisation

Les masques à oxygène ne sont pas faits pour vous maintenir en vie durant un trajet. Lorsqu’il y a un problème de dépressurisation, le commandant de bord les active et ramène alors très rapidement l’appareil à basse altitude, où l’on peut respirer même dans une cabine non-pressurisée.

Koraly Pavrette, jeune titulaire d’un diplôme de PNC (personnel navigant commercial) confirme. « Les masques peuvent aider à respirer durant 15 à 30 minutes, selon la capacité respiratoire de chacun. » Mais rassurez-vous, c’est amplement suffisant pour que le pilote puisse descendre à une altitude où l’air redevient respirable.

4. Les membres de l’équipage vous connaissent avant même que vous embarquiez dans l’avion

Lors de votre enregistrement, l’ensemble de l’équipage a accès aux noms et prénoms des passagers. Et « il faut savoir que chaque compagnie à sa propre liste noire concernant les personnes aux comportements impulsifs et agressifs », confie Catherine Tastevin. Si vous avez déjà été agressif ou violent lors d’un vol, les stewards et hôtesse de l’air le sauront.

5. Il est fortement déconseillé de boire l’eau des robinets dans l’avion

« Ce n’est pas un secret mais c’est vrai qu’il faut le savoir », indique Koraly Pavrette. À cause de l’air très sec des cabines, il est conseillé de beaucoup s’hydrater en avion. Boire oui, mais pas n’importe où. L’eau des avions est qualifiée de « potable ». Malheureusement, elle stagne pendant de longues heures, ce qui multiplie les bactéries. Mieux vaut demander des verres d’eau, provenant de bouteilles, au personnel de bord.

6. Les appareils électroniques ne génèrent pas d’interférences gênantes en plein vol

À peine les passagers sont-ils assis sur leur siège, qu’ils sont priés par l’équipage d’éteindre téléphones portables et appareils électroniques. Pourquoi ? Pour éviter les interférences d’ondes avec le matériel électronique de l’appareil. Pourtant, une hôtesse de la compagnie Air France nous confie que « les risques d’interférences ne sont possibles que lors de la poussée des trains, c’est-à-dire au décollage et à l’atterrissage, en plein vol il n’y a aucun risque d’oscillation ». Il n’est donc pas interdit d’utiliser téléphones, ordinateurs ou tablettes en vol, d’autant que le wifi dans les cabines est de plus en plus répandu.

7. En cas de problème, l’équipage doit intervenir… mais de loin !

« Il n’est pas question de faire un regroupement autour d’un passager », cela pourrait provoquer la panique à bord, insiste la jeune diplômée Koraly Pavrette. Lorsque qu’un passager ne supporte pas les turbulences, un membre de l’équipage est autorisé à venir s’asseoir à côté de la personne pour la rassurer. « Tout est dans la gestuelle. L’aider à reprendre une bonne respiration et retrouver son calme. » Souvent, les hôtesses et stewards font plusieurs allers-retours afin de réconforter les plus anxieux et tous les gestes comptent selon Koraly : « Un simple clin d’œil peut tranquilliser un voyageur. »

8. Le personnel de bord a tout à fait le droit de vous débarquer

« Si le passager se montre trop nerveux, trop agressif, ou présente des difficultés respiratoires par exemple », il est possible de faire débarquer le voyageur de l’avion. Koraly Pavrette précise tout de même que les cas sont rares car retarder un vol pour faire descendre quelqu’un « est très coûteux ». L’alcool est souvent à proscrire. « Être ivre est d’une des raisons les plus courantes d’un débarquement », ajoute-t-elle.

9. L’équipage dispose d’importantes réductions pour les membres de leur famille

Les réductions ne veulent pas dire la gratuité. Les membres de la famille de l’équipage peuvent voyager en tant que « GP » autrement dit « passager gratuit ». Mais selon les compagnies, les hôtesses de l’air et stewards ont un nombre limité de places dans l’année.

Elles sont soumises à deux principales conditions : payer les taxes de l’aéroport et embarquer sur le vol seulement s’il reste de la place dans l’avion. En ce qui concerne les parents de l’équipage, certaines compagnies leur permettent de voyager à vie en ne payant que les taxes d’aéroport. Et pour les enfants, ils sont également privilégiés jusqu’à l’âge de 25 ans (cela peut varier en fonction des compagnies).

10. L’équipage est tenu au courant lorsque l’avion transporte un défunt

C’est sûrement le secret le mieux gardé ! Parfois, à quelques mètres de vous, dans l’avion, des corps sans vie voyagent en soute. « Nombreux sont les rapatriements vers l’étranger », nous confie l’hôtesse d’Air France. Les corps sont enveloppés dans des cercueils hermétiques. L’équipage est tenu au courant, par son commandant de bord, du nombre de défunts en soute. « C’est important car si jamais un membre de la famille du défunt est dans l’avion, nous pouvons l’épauler », ajoute-t-elle. Cette annonce est soumise au bon vouloir des pilotes, il est possible qu’ils ne disent rien.

(Avec Ouest France)

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