Décidément, difficile de trouver des histoires sans histoire quand il s’agit des compagnies de location de voiture. Faites le test. Si vous avez vécu une expérience désagréable avec un loueur de voiture, évoquez-la avec vos amis ou vos collègues. Il y a fort à parier que les témoignages « metoo » vont fuser, plus étonnants les uns que les autres. En voici 3 exemples, issus d’expériences personnelles des membres de l’équipe de notre agence, Valor Events & Communication basée à Bruxelles*.
Arnaque 1 : aaaah, mais il fallait venir à l’heure annoncée. Le véhicule n’est plus disponible et, désolé, nous n’allons pas vous rembourser.
Vous réservez un véhicule sur le site de la compagnie Cartrawler qui propose ses services en tant que « Car Operator ». L’avance de 186,62 € sur les 216,87€ à devoir vous assure un véhicule à votre arrivée.
Une fois sur place au bureau « Alamo » (compagnie de location bien sûr différente de l’opérateur intermédiaire) dans les heures de « pick up time » indiquées sur le voucher de le compagnie (entre 7h30 et 21h), cette compagnie locale vous indique que le véhicule n’est plus disponible car vous êtes en retard de 2 heures sur l’horaire annoncé par vos soins.
En effet, lors de la réservation, il est vous est demandé de donner une heure d’arrivée approximative sans aucunement vous signaler : 1. Que l’heure en question est impérative pour la mise à disposition du véhicule ; 2. que sans le retrait à cette heure indiquée, vous ne serez pas remboursé de près de 80% de votre avance ; 3. et surtout que cette heure prévaut sur l’heure de « pick up » annoncée sur le voucher Cartrawler.
La compagnie Alamo ne peut rien pour nous et nous prie d’appeler en direct Cartrawler en Angleterre (alors que nous sommes en Espagne). Une fois en ligne, Cartrawler vous propose d’envoyer un mail de réclamation à votre retour de vacances, sans garantie de résultat, et vous envoie chez un autre loueur local (Europcar) où un autre véhicule vous est réservé en remplacement.
Ah, mais non, à nouveau, et une fois sur place, cette nouvelle compagnie indiquée par Cartrawler (Europcar) indique ne pas avoir ce véhicule à disposition.
Fin de l’histoire. Aucune solution, aucun remboursement – malgré les réclamations et mails envoyés – aucun véhicule non plus, mais bien la sensation que récupérer les arrhes versés va être très, très, long et difficile…
Arnaque 2 : aaaah, mais ce montant qui double la facture, c’est l’assurance tous risques.
Vous avez donc réservé et payé – via bspauoto.com – une voiture pour 5 personnes à +/- 430 € all in qui vous attend chez Greenmotion à Edimbourg. A votre arrivée, le modèle réservé n’existe pas. Damned ! Pas de problème, vous pouvez prendre ce modèle SUV énorme avec boite automatique pour le modique supplément de 80€ par jour. Trop cher, vraiment ?
Voici un autre véhicule au coffre bien trop petit, un autre, plus cher, puis un autre qui … oui, ça c’est le bon et on vous le fait sans supplément. Parfait ! Allez, il faut signer pour réception du véhicule. Dans le container bureau, il y a du monde, mais c’est le moment de signer pour la voiture et… il faut payer.
Mais non puisqu’on a déjà payé à l’intermédiaire. Oh no Sir, non, ça ne se fait jamais comme ça, c’est toujours payé ici sur place. Le montant réclamé correspond d’ailleurs à quelques livres près au montant prévu par l’intermédiaire, juste de quoi penser que c’est le change €/livres qui est passé par là.
Ok, vous signez, vous payez (après une heure vous avez envie de partir !). Finalement, c’est de retour en Belgique que vous vous apercevez que vous avez bien été débité une première fois à la réservation sur internet chez l’intermédiaire puis une seconde fois sur place chez Greenmotion.
Vous demandez le remboursement… mais non, vous vous trompez, ça n’est pas un double paiement : c’est l’assurance tous risques que vous avez contractée sur place sans même vous en rendre compte.
Arnaque 3 : aaaah ça non, ça ne swing pas sur le parking de Sixt…
Nous avons fait une réservation de voiture de location chez Sixt via un broker. Une fois arrivé chez Sixt à Colombo, le loueur décide de nous donner une voiture d’une catégorie inférieure. La voiture est trop petite pour 4 personnes et pour accueillir tous nos bagages.
Deux valises sont sur nos genoux à l’arrière. Vu le bas prix de la location proposé par le broker, Sixt ne voulait pas donner la voiture correspondant à la location mais une voiture plus petite et moins chère.
Nous réclamons chez Sixt en restant calmes, en montrant notre réservation pour une voiture de la catégorie au-dessus, avec un coffre assez vaste pour de grands bagages.
Sixt nous répond que c’est le broker qui nous a proposé une voiture et une catégorie qui n’existe pas chez Sixt et nous propose de négocier avec le broker par téléphone. Nous refusons. Nous montrons à Sixt le contrat de location portant le logo et les références de l’agence à Colombo.
Le document porte la référence de la voiture, sa catégorie, son prix… bref tous les détails de la location au nom de Sixt et non à celui du broker. C’est donc à Sixt de nous fournir la voiture promise. Nous négocions pendant une heure en gardant notre calme. Ça dure. Finalement, ils nous emmènent prendre un petit-déjeuner le temps de négocier avec le broker.
Enfin, après 2h30 d’attente, nous recevons le véhicule que nous avions réservé.
* Tous issus de l’été 2018, ces récits d’expériences désastreuses – partagés au hasard des pauses entre collègues – nous ont convaincus de l’urgence de dénoncer ces pratiques : « trop is te veel ». Les consommateurs doivent être alertés quant à ces arnaques insidieuses trop bien rodées surtout à quelques semaines des congés d’automne. Merci de publier.