Selon l’IATA, la forte rentabilité des compagnies aériennes se poursuivra en 2018, qui devrait être la quatrième consécutive marquée par des bénéfices durables.
Selon les prévisions, les bénéfices nets de l’industrie à l’échelle mondiale s’élèveront à 38,4 G$ en 2018 (contre 34,5 G$ prévus pour 2017). 2018 devrait aussi connaître une augmentation du nombre de passagers, qui passera à 4,3 milliards, soit 6 % de plus que les 4,1 milliards prévus en 2017. Parallèlement, le taux d’occupation des sièges qui atteindra un niveau record de 81,4 %.
« Ce sont là des bonnes nouvelles pour l’industrie mondiale du transport aérien. Le bilan de sécurité est solide. Nous avons une stratégie claire en matière d’environnement, qui porte fruit. L’aviation transporte plus de gens que jamais… Le nombre d’emplois augmente. De nouvelles routes sont établies », se réjouit Alexandre de Juniac, DG et chef de la direction de l’IATA.
MAIS IL Y A UN MAIS…
« Cela dit, l’aviation demeure une entreprise difficile et nous devons relever des défis sur le plan des coûts, à savoir le prix croissant du carburant et de la main-d’œuvre et la hausse des dépenses d’infrastructure », poursuit-il.
Le coût du pétrole en 2018 devrait s’établir en moyenne à 60 $ par baril de Brent (en hausse de 10,7 % par rapport au coût de 54,2 $ par baril en 2017). Le prix du carburéacteur devrait augmenter encore plus vite et atteindre 73,8 $ par baril (en hausse de 12,5 % sur le prix de 65,6 $ en 2017).
La facture de carburant devrait donc représenter 20,5 % des coûts totaux en 2018 (contre 18,8 % en 2017). Quant aux coûts de main-d’œuvre, ils ont augmenté fortement et ils représentent maintenant un poste de dépenses plus important que le carburant. On parle de 30,9 % des coûts en 2018.
DÉFIS À LONG TERME
Selon le DG de l’IATA, l’industrie doit aussi relever des défis à long terme. Or, plusieurs de ces enjeux relèvent non pas des compagnies aériennes elles-mêmes, mais des gouvernements, souligne-t-il.
« Pour que nous puissions réaliser notre plein potentiel, les gouvernements doivent améliorer leur jeu en mettant en place des normes de sûreté mondiales, en déterminant un niveau raisonnable d’imposition, en adoptant des réglementations plus intelligentes et en construisant des infrastructures efficaces et économiques pour répondre à la demande croissante. »
« Les bienfaits de l’aviation sont convaincants : 2,7 millions d’emplois directs et un soutien essentiel à 3,5 % de l’activité économique mondiale. Et l’industrie est disposée à agir en partenariat avec les gouvernements pour renforcer les bases de la connectivité mondiale essentielle à la vie moderne », conclut M. de Juniac.