Le choix des vins est inépuisable, celui des bières est en passe de le devenir. Chaque village, et pourquoi pas bientôt chaque quartier, brasse sa bière typique. Avec son goût et arôme particulier, souvent avec un verre spécial pour bien l’identifier.
Avec des niveaux alcoolisés fluctuant, pouvant aller jusqu’à plus de 12 degrés. Des mets à base de bière existent déjà dans la gastronomie, alors pourquoi ne pas accompagner ces plats avec une bière sélectionnée au lieu d’un vin ?
Nous avons posé la question à notre complice Jean Michel Dienst, restaurateur étoile des Pieds dans le Plat. Le montant de l’addition pourrait-il être bénéfique pour le consommateur ou non ?
Réponse catégorique de notre interlocuteur : « Non, c’est le choix du consommateur qui change, la qualité reste ce qu’elle est« .
La tradition des vins, bien ancrée dans la gastronomie, peut-elle être bousculée ?? « Il existe déjà une multitude de plats à base de bière : un saint-Pierre avec une blanche de Namur ou une Hoegaarden, des langoustines poêlées avec un beurre de gueuze, des asperges avec une triple Westmalle, des accords fromages-bières qui sont déjà bien à la mode.
Un peu d’histoire. Nous appelons, nous, « carbonnades flamandes » ces bas morceaux de bœuf préparés avec de la bière brune. Nos amis français l’appellent « bœuf bourguignon » préparé avec du vin. La carbonnade flamande est la genèse du bœuf bourguignon. C’est un retour à l’authenticité.
Il faut savoir que ce sont les brasseurs de bières de l’époque, qui ont poussé les vignerons de « gros rouge » à se focaliser sur une plus grande qualité. D’où, aujourd’hui, l’émergence des gammes de vins que nous connaissons.
La bière, comme le vin, les brasseurs ont voulu l’uniformiser, avec une limitation de produits. Mais de par l’évolution gustative et la recherche des charmes de saveurs différentes, l’on voit aujourd’hui une véritable renaissance des bières spéciales« .
A consommer avec modération.