Les airlines dans la mouise,
Transport & Environment polémique

L’ineffable lobby « Transport & Environment » vient encore de se faire remarquer avec sa dernière exigence concernant le transport aérien, aujourd’hui complètement à l’arrêt et qui est, de toutes les activités économiques, l’une des plus impactées par la crise du coronavirus.

Conscient, tout de même, que « l’industrie du transport aérien emploie des dizaines de milliers de personnes à travers l’Europe », Transport & Environment suggère qu’une aide financière ait pour priorité le paiement des salaires des travailleurs dont l’emploi est en danger. Mais le lobby estime aussi que l’aide publique aux compagnies aériennes ne devrait être approuvée qu’à condition que les Etats membres aient l’assurance [que ces compagnies] commenceront plus tard à payer des taxes et à contribuer aux finances publiques.

Un « cadeau » de 27 milliards ?

Pour Transport & Environment, les transporteurs ont été depuis assez longtemps exemptés de taxes sur le carburant et de la TVA sur les vols internationaux en Europe, représentant, selon le lobby, 27 milliards d’euros par an, sans faire preuve d’aucun empressement à utiliser du kérozène synthétique (?) ou des biocarburants à base de déchets…

Une fois de plus, on ignore tout de la manière dont ce montant a été calculé. On notera juste au passage qu’au moins, Transport & Environment n’exige pas que les compagnies « remboursent » ces milliards avant de percevoir l’aide qu’elles sollicitent…

Risque de faillite pour « la plupart des compagnies »

L’IATA estime que les compagnies ont besoin d’une aide d’urgence de 200 milliards de dollars (185 Mds€, soit exactement un million d’euros par vol annulé depuis le début de la crise), dont 50 Mds$ pour les seules compagnies américaines.

Malgré cela, la société d’analyse des marchés CAPA met en garde : d’ici fin mai, la plupart des compagnies aériennes dans le monde seront en faillite. Pour celles qui y échapperont, elles tenteront sans doute de renflouer leur trésorerie, ce qui pourrait entraîner une hausse des tarifs à long terme.

Alors, est-ce bien le moment de polémiquer ? Au-delà de sa méconnaissance de la réalité, Transport & Environment préfère marteler sa doctrine plutôt que faire preuve de la solidarité nécessaire.

Si les Etats, les banques même, acceptent les reports de créances et l’ouverture des robinets du crédit, Transport & Environment serait bien inspiré de nous épargner quelque temps ses prétendues « analyses » et ses exigences disproportionnées.

 

 

 

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