Ce sont nos voisins Suisses, pour qui le temps n’est pas compté, qui reviennent sur le sujet: y aura-t-il un jour un fonds de garantie aérien européen ? Bruxelles, enfin, la Commission de Bruxelles, dans sa grande sagesse mais son peu de jugement et encore moins d’efficacité va y réfléchir !
Pas mal, une réflexion qui doit durer depuis au moins une bonne dizaine d’année, ça laisse le temps d’y voir clair. D’ailleurs, tant que cette brillante commission, laquelle n’a strictement rien compris aux voyages à forfaits et la protection contre les défaillances des compagnies aériennes, y « réfléchit », faudrait peut-être, une fois pour toutes, définir une vraie politique européenne.
Car, n’oublions pas que IATA, cette association puissante et démagogique des compagnies aériennes mondiales, refuse avec obstination et certitudes toute forme de garantie des passagers contre une « défaillance » de ses membres !
On croit rêver, alors que cette même association a instauré des critères de solvabilité de plus en plus auprès des agences de voyages distributrices !
Ce n’est pourtant pas compliqué, pour cette Europe qui taxe à peu près tout ce qui se présente, qui légifère avec certitude sur la taille des courgettes ou des radis, mais qui refuse de contraindre les transporteurs à fournir des garanties contre une possible faillite.
Le Danemark, certes membre du bout des doigts de l’Union Européenne, n’a pas tergiversé, en instaurant une contribution de 30cts d’euros par passager afin d’abonder une caisse de garantie. C’est simple et au moins les passagers ne risquent plus rien.
N’oublions quand même pas que les défaillances de transporteurs aériens en Europe n’ont pas été insignifiantes… sans vouloir remuer le couteau dans la plaie. Et si pour Bruxelles, cette «Directive» est trop compliquée, rien n’empêche la communauté de la mettre en place… nationalement.
Ce qui était d’ailleurs dans les cartons en France pour l’APST, laquelle avait proposé, à l’instar du système danois, une contribution modeste par passager afin d’abonder cette caisse de garantie aérienne. Refusé par le ministère des Finances français. Il est vrai qu’en France, seules les autorités ont le droit de taxer !
Ce qui est dommage dans une Europe qui, décidément, a bien du mal à s’entendre !
En attendant, les professionnels du tourisme restent en première ligne afin d’assurer à leurs clients une prestation honnête !
Mais je suppose qu’à la Commission Européenne, sur ce sujet, «il est urgent… d’attendre» !