Le WTTC anticipe de « brillantes » perspectives pour le tourisme français

La France a établi l’an dernier «des records sans précédent dans le domaine du voyage et du tourisme, consolidant son statut de première destination du monde». Julia Simpson, la CEO du World Travel & Tourism Council (WTTC), s’est montrée très élogieuse ces jours-ci sur le tourisme français, ses résultats actuels et ses perspectives à plus long terme. A l’appui : une récente étude de ce forum international basé à Londres, réalisée en collaboration avec Oxford Economic.

À quoi ressemblera la prochaine décennie ? Selon les prévisions du WTTC, les perspectives sont «exceptionnellement brillantes». D’ici à 2034, le secteur devrait renforcer considérablement l’économie française, avec une contribution estimée à 310,5 milliards d’euros, soit 9,6 % du paysage économique total. Il devrait être une source majeure de création d’emplois et représenter d’ici dix ans un travailleur sur dix. Le WTTC prévoit ainsi une période de transformation pour le secteur. « La France, note le forum, est à l’aube d’une ère caractérisée par la prospérité, l’innovation et la connectivité à une échelle sans précédent, marquant un âge d’or pour le secteur».

Le WTTC est également revenu sur l’année 2023. La contribution du secteur au PIB français a en effet bondi de près de 6 % par rapport à l’année précédente, pour atteindre le chiffre record de 246 milliards d’euros. Il pèse désormais 8,8 % de la production économique totale de la France.

L’étude met également en lumière les créations d’emploi, plus de 172 000 nouveaux sur la seule année 2023, portant le total à près de 2,9 millions à l’échelle nationale, soit 4,7 % de plus qu’en 2019. Le secteur représente désormais un emploi sur onze dans l’ensemble du pays.

La France, première destination touristique mondiale avec 100 millions de visiteurs étrangers en 2023, peut se féliciter aussi de la croissance des recettes des visiteurs internationaux ; l’an dernier, ils ont injecté 66,7 milliards d’euros dans l’économie – les Belges en ont dépensé à eux seuls 8,2 milliards, en tete du classement devant les Britanniques, les Suisses, les Allemands et les Américains, selon Atout France – tandis que les dépenses des voyageurs nationaux ont rebondi à 135 milliards d’euros, dépassant ainsi de 1 % et 3 % respectivement les sommets atteints en 2019. On nuancera toutefois un peu ce satisfecit, en rappelant que l’Espagne, deuxième destination touristique mondiale, a engrangé l’an dernier 108 milliards d’euros de recettes des visiteurs étrangers, soit 17% de plus qu’en 2019.

« En s’appuyant sur l’élan donné par la triomphante Coupe du monde de rugby, la France reste capable de maintenir son attractivité, et ce alors qu’elle se prépare à accueillir les Jeux olympiques et paralympiques cette année », poursuit l’étude. En 2024, le secteur devrait atteindre de nouveaux records. Difficile toutefois de mesurer dès à présent l’impact plus ou moins positif des JO, sachant que l’événement sportif – et la hausse des prix qui l’accompagne – a un effet repoussoir sur certains visiteurs.

 

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