Une météo des plus avenante pendant les deux mois d’été a donné des ailes au tourisme wallon , plus de 80% des opérateurs du secteur se disant « satisfaits », voire « très satisfaits » de la saison estivale 2018 qui s’achève.
René Collin, ministre wallon CDH en charge notamment du Tourisme, affichait un large sourire en présentant , à la veille de ce week-end à Jambes, les premières données statistiques du secteur clôturées à ce 28 août.
Selon ces premières données collectées par l’Observatoire du Tourisme Wallon, l’ensemble des types d’hébergement disponibles au sud du pays (villages de vacances, hôtels et campings) affiche un taux d’occupation qui frôle les 70% , soit une croissance de 7% d’un an à l’autre.
A noter que les villages de vacances ont été au bord de la saturation avec des taux d’occupation, inégalés, de 94,5%. Les « hébergements de terroir » confirment, pour leur part, l’intérêt auprès des touristes avec un taux de remplissage de 71% (+3,5%).
Flamands et Hollandais
Pour la fréquentation des attractions touristiques en général, juillet a été meilleur qu’août, des pôles-phares comme le kayak ayant souffert de la sécheresse avec les interdictions de circuler, niveau des rivières oblige.
Les actvités locales (et récurentes) comme les brocantes, fêtes médiévales, Grand Prix de Francorchamps ou encore la Foire de Libramont ont continué à draîner des foules considérables au sud du pays.
Concernant l’origine de ces touristes, les Flamands constituent toujours le gros de l’effectif avec 30% de la clientèle, avec priorité pour l’hébergement aux hôtels et offres du terroir.
Les Wallons viennent en seconde position avec 28%, les Hollandais occupant la 3ème position sur le podium avec 22%, ces derniers privilégiant les villages de vacances et campings. A noter que Wallons et Bruxellois (ensemble 36%) ont été séduits cet été par l’offre touristique sudiste.
Pairi Daiza et Walibi
Sur base des statistiques 2017 ici définitivement clôturées, c’est, en matière d’attractions touritiques (311 agréées par l’Observatoire), le Hainaut, grâce à l’effet-turbo de « Pairi Daiza « , qui est la province la plus fréquentée, suivie par Namur et le Brabant Wallon avec Walibi.
A noter, élément non négligeable, que 20,5% des touristes qui fréquentent le sud du pays y viennent pour pratiquer la randonnée, pédestre ou cycliste, la gastronomie captant pour sa part quelque 10% des visiteurs.
Enfin, rappelons que ce secteur d’activité, au sens le plus large (avec l’hôtellerie et la restauration), pèse pour plus de 8 milliards EUR dans l’économie wallonne, générant par ailleurs quelque 83.000 emplois « non-délocalisables » insiste avec raison le ministre Collin.